BloodLine The Movie

Citation :

Mais il n'est dit nulle part que cette femme était une prostituée...D'ailleurs, l'aurait elle été, ou une femme légère, de quel droit la jugerions-nous? Il y a une sacrée hypocrisie chez les bien-pensants qui écoutent cet Évangile le dimanche tout en méprisant les prostituées et les femmes "légères" le reste du temps!

Effectivement Darkside, mais que peut-on trouver de plus hypocrite que ces bien-pensants, qui essaient de cacher leurs défauts sous des airs de sainteté ou de mysticisme, car cela se passe à tous niveaux, qu'ils soient cathos ou pseudo new-âge, les maîtres spirituels récupérés et mis à n'importe quelles sauces les rassurent et leur donne le droit de critiquer les autres ou peut-être pire, de se mentir à eux-même.

C'est indigeste et nuisible tant cela fait partie de notre quotidien, on ne saurait même plus en rire.

C'est marrant, c'est cet épisode qui m'a jeté hors du giron de l'église. J'étais allé à la messe avec une copine (j'allais au cathé le mercredi, on se racontait de belles histoires de la bible et on mangeait des gateaux), il y avait du mone et on a trouvé de place que derrière un poteau. Et c'est ainsi que j'ai compris que Jesus allait diner cher un Parisien. J'ai alors déclaré qu'il fallait arrêter de se foutre de ma gueule et je n'y suis plus jamais retourné.

Une âme perdu par un pilier maladroit !

ah oui, recollons à la thématique. En soit, le message du christ est intéressant, ce ce qu'on a fait qui est tragique. Je veux dire, au départ, y a de l'idée, on comprend que ça ait marché.

Y a-t-il une fatalité à la conduite que tu stigmatises Elisandre ? Ou plutôt n’y a-t-il pas une responsabilité ? L’approche de la spiritualité divise les hommes depuis toujours. Les uns recherchent "un fond" à leur élan spirituel et le mettent en pratique. Les autres arguent qu’il faut «une forme » à ce fond, c'est-à-dire une religion (= relier) qui, constituant le moyen de communiquer avec le divin, se doit donc d’user d'artifices, d’une liturgie, de dogmes.
Ceux-là sont à l’origine de tous les excès et de cette hypocrisie. Parce qu’à force d’affirmer que la connaissance de l’enseignement et la pratique du culte sont les conditions sine qua non du salut, les adeptes, par réciprocité, s’affranchissent des efforts que réclame le fond, convaincus d’être déjà sauvés par leur respect des rituels. Toutes religions ou mouvances confondues. Alors la primauté de la forme s’étant substituée à celle du fond, les chefs spirituels et les fidèles des premiers rangs jouent les Tartuffes ; dans leur sottise et leur suffisance et dans une conduite qui s'apparente à la xénophobie, ils jugent ce qui va en dehors de leur sphère avec suspicion, mépris ou même hostilité.
Pardonnes moi ce ton péremptoire, cette réflexion peut d'ailleurs s'avérer excessive, mais de tels comportements sont bien perceptibles, aujourd’hui encore, et s'avèrent lourds de conséquences, quelquefois. "Indigeste et nuisible", tu l'as dit justement, Elisandre. Le seul remède en effet est peut-être de la montrer du doigt.
Ton anecdote, Keridwen, dit joliment bien la faiblesse du symbolisme, et que le rituel n’est qu’un leurre, puisqu’il suffit d’un pilier d’église pour que ce rituel, justement, n’ait plus aucun sens.
Molière déjà condamnait et caricaturait cette duplicité. Tout le 17° siècle en a été marqué. On rejoint par là indirectement notre affaire (puisque tous les chemins mènent à…Rennes). Très vaste sujet. Le cas de Marie Madeleine pourrait s’avérer beaucoup plus édifiant encore...

Je suis d'accord avec toi, mais l'indigestion omniprésente depuis quelques temps et la vérité qui ressort de l'histoire racontée par Keridwen, me rendent morose, j'ai une overdose de l'intolérance, de l'hypocrisie, des faux prophètes et des personnes suffisantes et moralisatrices qui cachent leur médiocrité derrière de grands discours.

Mais tu sais toi-même ce qui peut provoquer cela, puisque tu écris des livres sur le sujet, il est difficile dès lors de voir les religions et le pseudo new-âge comme tout le monde, mon malaise vient de là, je suis ouverte à toutes les théories, toutes les religions, toutes les philosophies, même si je n'adhère pas à toutes les idées, j'ai toujours compris que l'on ne pouvait pas être spécialement d'accord avec les miennes.


Des théories diverses, il y en aura toujours et il y en a toujours eu, mais ne changeons pas le folklore et le passé d'une très belle histoire qui avait au moins la richesse de nous faire rêver et de nous pousser vers des recherches qui ne faisaient qu'approfondir nos peu de connaissances.

Cette région, car je ne parle pas uniquement de RLC, est imprégnée d'un passé très riche, celui-ci se partage en gros entre les catholiques et les hérétiques, à Rennes-le-Château comme à Rennes-les-Bains, la religion était omniprésente ainsi que certains cultes païens.
Les curés, le diable, les saints et Marie-Madeleine y sont toujours bien présent, c'est comme cela, on y changera rien, du moins je l'espère, il est vrai que je suis choquée de voir que tout cela est récupéré pour être transformé en "idées" à la mode", car je ne saurai nommer cela théorie, par divers groupes et personnes.

« Dans l’Aude, les paysans croient plutôt à l’esprit malin, aux fées et aux génies souterrains qu’à la Vierge et aux Anges »
(Gaston Jourdanne : Contribution au Folklore de l’Aude, 1900).
J'ai cité cette phrase dans mon article sur RLC, parce que c'était si vrai.

De Marie-Madeleine, il est évident qu'il y a beaucoup à dire, comme de Saunière ou de Boudet, comme du Diable d'ailleurs, mais là, je laisse ma place aux autres qui seront peut-être plus sages pour s'exprimer.

Il me reste une conviction, c'est que Saunière, Boudet et quelques autres, doivent se retourner dans leur tombe, quant à Boudha et certains "Maîtres de Sagesse", ils sont certainement en pleurs devant une telle récupération de leurs idées.

"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête." (Pascal).

Elisandre a parfaitement raison en complétant ce propos d'une base, en l'occurence ici christique, pétrie de bonnes idées et récupérée puis modifiée par des escrocs ou des assoifés de pouvoir.
Si nous excluons les gens de peu de raison qui ont besoin d'un support, d'un rite ou d'un gourou pour s'offrir un semblant de vie par procuration, nous pouvons plaindre ceux qui sont sincèrement cherchants de spiritualité et qui se laissent prendre aux mirages de croyances vidées de leurs desseins originels.

Bonsoir,
La «Dépêche» (9.11) a récemment fait paraître un court article dans lequel il est fait état de la lassitude de diverses personnalités locales de voir l’image de Rennes le Château dépréciée par les « dérives ésotériques » que cette énigme a inspiré à de nombreux auteurs depuis des décennies. Il est envisage d’ailleurs à ce propos « d’agir en conséquence ».
Je me souviens de monsieur Robin… et des paroles qu’il prononça lors de l’ouverture de l’une des nombreuses soirées de conférence qu’il organisa à la « Table de l’abbé ». Août 2006 me semble-t-il. Après avoir présenté les orateurs présents et fait un rapide tour d’horizon des diverses recherches, il avait insisté sur l’incroyable engouement que suscitait Rennes le Château à travers le monde. Attirance qui répondait selon lui au besoin viscéral et insatiable de spiritualité qui habite le cœur de l’être humain. L’existence de points de convergence, tel que Rennes, est une nécessité impérieuse à toutes les formes de bouillonnements intérieurs. Il avait terminé en mettant en garde celui ou ceux qui d’une manière ou d’une autre mettrait fin à ce mystère « celui là porterait une lourde responsabilité… ».

Cette évocation de « dérives ésotériques » m’amène à revenir sur mon message précédent dont la teneur était en décalage vis-à-vis du sujet traité et des préoccupations dont Elisandre avait fait écho. L’éloignement est la cause d’une méconnaissance de diverses réalités qui ne peuvent se percevoir que dans leur voisinage quotidien.
Cette région des Corbières semble être devenue le lieu de prédilection de nombreux regroupements dont les aspirations respectives couvrent tout l’éventail qui puisse exister dans le domaine de la recherche spirituelle, jusqu’aux tendances les plus inattendues. Certaines d’entre elles occupent le terrain avec une telle volonté de se positionner et font preuve d’une si grande constance dans le prosélytisme que l’on conçoit aisément l’agacement et l’inquiétude qu’elles peuvent provoquer dans leur voisinage.
Il ne semble pas cependant que ces nouveaux « pèlerins » soient la cause des préoccupations que l’on peut lire dans les commentaires parus dans «La Dépêche", mais les auteurs, qui depuis quelques décennies ont «véhiculé » la renommée de Rennes le Château.
D’où mon interrogation : y aurait-il quelque relation entre la présence des uns et les hypothèses publiées par les autres ? Sont-ce les auteurs qui sont responsables ? Ou les « gourous » et autres grands prêtres qui savent drainer vers eux les êtres les plus fragiles, ceux qui ne peuvent se contenter de rêver et d’extrapoler ; ceux à qui il faut tendre la main ? Quelle mesure serait souhaitable? Qu'en pensez vous ?

Voici donc l'article en question.

"Rennes-Le-Château. « Il faut vite revenir les pieds sur terre »
Alors qu'une recherche officielle sur la généalogie de Bérenger Saunière va être lancée, l'APARC tire le signal d'alarme. Chaud !
André Galaup et ses amis en ont assez des « racontars » sur un village à la richesse patrimoniale exceptionnelle. Photo DDM, Xavier Hurtevent.

Rennes-le-Château en aura-t-il un jour fini avec ses vieux démons ? C'est en tous cas l'appel, presque pieux, du Limouxin André Galaup, nouveau président de l'association pour la préservation de l'âme de Rennes-le-Château (APARC). Hier, l'homme est monté une nouvelle fois là-bas, au sommet de la colline, au domaine de l'abbé Saunière, tout en haut de la tour Magdala, histoire de remettre les pendules à l'heure au pays des faux mystères et des raisonnements théologiques pervers. « Ici, nous en avons assez que tout un patrimoine, y compris celui religieux, soit prétexte aux interprétations les plus farfelues. Et nous allons passer à l'action », avertit André Galaup, qui peut s'appuyer sur une centaine d'adhérents, comme lui motivés pour faire taire les « racontars » sur un site dont la richesse et la beauté se suffisent à elles-mêmes. Ils ne veulent bien sûr plus entendre parler de tombeaux du Christ ou de Marie-Madeleine, et encore moins de la production intello-mystique du Da Vinci Code, « des conneries » disent-ils.

« Oui, l'âme du village a été galvaudée au fil des années avec toutes ces considérations intellectuelles, mystiques et maçonniques », s'agace presque André Galaup. Il est rejoint dans son raisonnement par Alexandre Painco, l'actuel maire de Rennes-le-Château, qui souhaite désormais « que l'on ne parle pas de Rennes en n'importe quels termes, car il faut revenir les pieds sur terre ». Ce dernier préfère évoquer la souscription lancée depuis cet été. De l'argent (déjà près de 6000 € recueillis) qui devrait permettre la réfection d'un des murs du musée du domaine de l'abbé Saunière, ainsi que celle d'une toiture défaillante.

Hier aussi, Alexandre Painco a rendu publique cette information : une recherche généalogique poussée sur François-Béranger Saunière est activée, « afin de savoir ce qu'il adviendra de la concession de l'abbé, la seule qui ait été achetée au sein du vieux cimetière ! » Aujourd'hui, l'ancien curé surdoué de Rennes -on se demande toujours comment celui-ci avait procédé pour embellir ainsi son environnement- repose, seul, au fond d'un jardin, un lieu parmi les autres du domaine soumis à tous les délires interpréta"
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Il est vrai que RLC est riche en patrimoine, les traces de son passé historique y sont omniprésentes.


Par contre, je ne suis pas d'accord sur tout, Rennes-le-Château est un endroit magique, qu'on le veuille ou non, magique dans tous les sens du terme. Je suis de celle qui pense qu'il y a vraiment un mystère dans cet endroit, sinon, le mythe serait mort depuis longtemps, mais je ne me lance dans aucune explication ou supposition, car mes constatations sont personnelles, à chacun d'aller y faire sa propre expérience.

Rennes-le-Château c'est aussi un beau mythe, un village qui va rentrer dans la légende grâce à son histoire de trésor, c'est l'Abbé Saunière, le diocèse de Carcassonne, le Diable dans l'église et quelque part, toutes les sociétés secrètes qui gravissent autour, c'est aussi le catharisme, les templiers et inévitablement l'ésotérisme, le catholicisme, Dieu et Satan.

S'intéresser à cette énigme, c'est se passionner d'histoire, de généalogie, de sciences et de théologie et d'ésotérisme, rien que cela est un trésor.

Le problème est-il bien celui évoqué dans l'article? Ne mélangeons pas tout, il y a de cela 10 ans et bien plus, d'après ce que j'ai entendu, les diverses suppositions ne dérangeaient personne, l'entente régnait, même si l'on a constaté quelques dérapages, les thèses relativement farfelues étaient prises pour de l'excentricité.

J'ai surtout assisté depuis peu, dans cette région, à une dérive mystique de style "new-âge", de là, sont venues toutes les théories qui maintenant agacent, la région se remplit de groupements que l'on peut qualifier de sectaires, bien entendu, comme il est de bon ton dans ce milieu, la plupart se prennent pour des personnes supérieures dont la mission est de nous guider dans leur vérité, il y a effectivement de nombreuses réincarnations de Jésus-Christ et de Marie-Madeleine (la modestie n'est pas de mise dans ces milieux), quant à Dan Brown, il a écrit un roman, qu'il plaise ou non, cela reste un roman, que faire si des tas de personnes s'imaginent qu'il est réalité ? Vu, que la médiocrité intellectuelle est de mise dans le monde entier, les réactions sont ce qu'elles sont.

Mis à part cela, de bonnes choses sont entreprises, ne serait-ce que ce but de restauration du domaine, cette recherche généalogique.
Le domaine est effectivement en piteux état, rien n'a été fait pour le restaurer précédemment, sinon des petits travaux où l'on n'a pas sû respecter les goûts de l'Abbé.
De plus, le déplacement de sa tombe il y quelques années, a scandalisé et scandalise toujours bien des personnes.

Je pense qu'il y a encore très peu de temps, chaque chercheur venait avec sa propre théorie, maintenant, comme presque partout, il y a un meneur qui dirige avec une théorie à la "mode" et trop de gens qui suivent ce troupeau.

Bonsoir,
Merci Elisandre d’avoir posé les jalons des différentes réflexions possibles. Tu es d’ailleurs au mieux placée pour témoigner de la situation présente.
J’ajouterai seulement, s’agissant des « meneurs » de toutes sortes, la constatation d’un trait commun aussi bien à ces fameuses mouvances ésotériques qu’à divers auteurs du moment. Il s’agit de la constance, de la force et de l’intransigeance que les uns et les autres mettent dans leur affirmation d’être les seuls détenteurs de la vérité.
Puis, un simple point de vue. La liberté d’expression constitue l’un des droits fondamentaux de la personne humaine, suivie de son corollaire qui est le droit à l’information. Cependant, si importantes soient-elles, l’une et l’autre ne sont que des applications découlant d’une valeur plus grande encore et universelle : le libre arbitre. Elément décisif, présent en chacun de nous et qui nous caractérise, le seul qui nous distingue véritablement des autres espèces, qui rend les hommes aptes à juger par eux-mêmes. Ils n’ont pas besoin de ce fait que qui que soit vienne leur dicter ce qu’il convient de voter et de penser; les «instruire» de ce qu'il faut lire, du bien fondé ou de l’invraisemblance d’une thèse en regard de telle autre; comment il faut vivre et quel dieu il faut prier…

Les écrits des différents auteurs n’ont pas « créé » l’affaire de Rennes le Château, ils n’ont pu que participer à la diffusion de sa renommée, laquelle doit avant tout à l’existence d’une énigme et à la beauté de son terroir. Enfin, l’opinion publique est bon juge : de toutes les hypothèses publiées, elle a oublié les plus fantaisistes, les moins probables. Il reste que, comme tu le dis, Rennes le Château évoque désormais dans l’esprit des hommes de par le monde un haut lieu de mystère, avec tout ce que ce mot recèle de force et de profondeur. Ce n’est pas là une mauvaise image, il s’en faut.
Courage donc à l’équipe dirigeante pour… analyser. Puis entreprendre et si nécessaire corriger. S’il suffit pour être utile et participer d’adresser une obole, ce sera aussitôt chose faite.

Une info très spéciale, tout arrive!!!

La chanteuse et actrice Jessica Simpson (que je ne connais qu'au vu des scandales qu'elle déclenche) a déclaré s’être intéressée à la religion après avoir vu un documentaire sur Da Vinci Code. « J’aime la religion », a-t-elle déclaré, ajoutant « Quand le livre Da Vinci Code est sorti, Discovery Channel avait diffusé un série de documentaire sur le sujet. Je les ai vus 8 fois »