Conan & Howard

ElricWarrior a écrit:

Franchement j'hésite car je ne voudrai pas manquer les notes explicatives françaises afin de mieux me guider dans la lecture de Costigan, j'ai peur de perdre pied très vite.

Et tu ne saurais pas que c'est écrit par l'auteur de Conan, et que l(es) expert(s) ont décrété que le film de Milius ce n'est pas Conan, ni quelles sont les nouvelles qui valent le coup et celles qui sont commerciales (même si dans sa correspondance R.EH. affirme qu'elles sont toutes commerciales). Personnellement je pense que je vais quand même le prendre et le lire, parce que je me déteste et que j'ai envie de l'offrir à quelqu'un que je veux faire souffrir.

‎Vincent Martini‎ à TERRES LOVECRAFTIENNES

Une bonne histoire d'épouvante fonctionne dans la suggestion et non dans la démonstration. Voici un extrait, toujours aussi captivant, d'un échange entre Robert E. Howard et H.P. Lovecraft. Traduction par Anne-Sylvie Homassel.

Robert E. Howard à H.P. Lovecraft, septembre 1930
«… il y a tant de prétendus contes d’épouvante (les miens compris) dans lesquels l’épouvante se fait bien trop vite tangible, concrète. Il faut un maître de la plume, tel que Machen ou vous, pour créer une suggestion adéquate de l’épouvante que l’on ne peut ni voir ni connaître. Les ombres illusoires qui errent aux confins de la conscience sont bien plus monstrueuses, bien plus effrayantes que les rejetons de ladite conscience. Je ne m’exprime pas comme je le voudrais. Mais le bruissement des feuilles un jour où le vent ne souffle pas, l’ombre qui paraît soudaine à la porte, la poignée de la fenêtre subrepticement manipulée, la sensation d’être épié par des Yeux qu’on ne voit pas : tout cela donne lieu à des interrogations plus monstrueuses, à des terreurs plus cosmiquement glaciales que l’apparition d’un fantôme de convention faisant, dans toute sa gloire, cliqueter ses chaînes. Je ne sais ni où ni comment, mais il me semble qu’errent, dans les sombres gouffres de notre mémoire collective, de titanesques atrocités que l’esprit, dans sa matérialité, ne peut appréhender. Il n’y a pas d’autre explication au fait que nous puissions imaginer vaguement — et craindre — des entités que nous ne pouvons décrire. Lorsqu’on veut dresser leur portrait en toute conscience, elles se dérobent. Nous ne pouvons les décrire concrètement. Ah, j’ai l’impression de radoter sans pouvoir encore dire que ce que j’ai à l’esprit. Je recommence : les hommes craignent les inondations et la faim, leurs ennemis, les serpents et les bêtes fauves, mais il est des peurs qui existent en dehors de ces causes tout à fait tangibles. Et de quel EN-DEHORS viennent ces peurs ? Dans son enfance, l’humanité, sans doute, a dû affronter des êtres qui ne survivent aujourd’hui que dans l’obscure mémoire collective de l’espèce et que la conscience a entièrement oubliés. Sinon, comment expliquer que nous puissions visualiser ne serait-ce que vaguement et dans la partie inconsciente de notre esprit, peut-être, des formes que l’humanité est impuissante à décrire ? »

H.P.  Lovecraft à Robert E. Howard, 4 octobre 1930
« La suggestion, dites-vous, elle est la forme supérieure du récit d’épouvante ; c’est tout à fait juste. À la racine de tout récit d’épouvante cosmique, il y a une violation de l’ordre naturel des choses : et les violations les plus profondes sont celles qu’il est le plus difficile d’appréhender ou de décrire. La nouvelle la plus subtile de Machen, 'The White People' (1904 ; titre français : 'Le Peuple blanc') est sans conteste la meilleure, même si n’y figurent pas les horreurs visibles et concrètes du Great God Pan (1890, titre français : Le Grand dieu Pan) ou de 'The White Powder' (1895 ; titre français : 'Histoire de la poudre blanche' ). Mais la foule — y compris Farnsworth Wright [le rédacteur en chef de Weird Tales, NdT] — ne peut être convaincue sur ce point. Ce qui explique que W.T. [Weird Tales, NdT] n’acceptera jamais de nouvelles de texture plus délicate et plus élégante. Bien sûr, on peut également tomber dans une absence de définition par trop excessive. Cet écueil guette en particulier les novices, qui ne savent pas vraiment comment manier l’horreur cosmique. Des auteurs sans subtilité emploient ce vieux procédé du « monstre qui défie le langage » tout simplement parce qu’ils sont incapables d’avoir à l’esprit une image précise de l’épouvante qu’ils veulent décrire. Mais celui plus expérimenté qui connaît son affaire peut user de la suggestion bien mieux que de la description. Définir la frontière entre une description concrète et une suggestion transdimensionnelle n’est pas une mince affaire. Dans 'The Willows' (1907 ; titre français : 'Les Saules' ) de Blackwood, la plus belle nouvelle d’épouvante jamais écrite, il ne se passe absolument rien d’évident, rien de visible. Je suis curieux de savoir ce que vous penserez de la voie que je prends avec ma dernière œuvre en date, 'The Whisperer in Darkness' (1931 ; titre français : 'Celui qui chuchotait dans les ténèbres' ), que je viens juste d’envoyer à Wright. Je crains cependant qu’il ne la refuse, parce qu’elle est trop longue et que l’action n’est pas assez frénétique. Par ailleurs, je tiens à vous dire que vous parvenez souvent, de votre côté, à suggérer une épouvante cosmique qui dépasse le monde visible. Vous le faites dans 'Red Thunder' , dans les histoires qui se rapportent à Valusia et dans votre description des ruines africaines. L’élément principal de ce genre de suggestion est que les lois naturelles, surtout celles qui concernent le temps et l’espace, ont été fondamentalement bouleversées (cela impliqué et non dit). Des survivances blasphématoires, des intrusions provenant d’autres mondes, d’autres dimensions… peuvent offrir les possibilités les plus riches. »

Non ce n'est pas une blague, sortie prévue le 11/09 ...

Ca fait du bien de voir que des enfants s'intéressent à Howard et lui dédient une bande dessinée, la nouvelle génération n'est peut-être pas perdue.

On aurait aussi pu dire :

Gustave Doré n'a qu'à bien se tenir !

Et Interdit de rigoler ! Un peu de respect pour le Collector !!

Et pour les Pictes impatients, les premières planches "Les clous rouges", régalez vous !

Merci !

Documentaire de Laurent Bouzereau 52 min 2000

Avec Sandahl Bergman, Dino De Laurentiis, James Earl Jones

CONAN, UN MYTHE DE L'HEROIC-FANTASY

Après Terminator, c'est la saga d'une autre figure iconique incarnée par Arnold Schwarzenegger que retrace notre nouveau Mad Movies CLASSIC : celle de Conan le Cimmérien, dont le premier volet Conan le barbare fut porté à l'écran en 1981 par le réalisateur John Milius, avant qu'il ne cède la place trois ans plus tard au vétéran Richard Fleischer pour Conan le destructeur.

Si l'aventure cinématographique de Conan ne s'est guère poursuivie au-delà de ces deux films emblématiques des années 80, il n'en demeure pas moins que le Conan de Milius est devenu un classique intemporel dont la puissance mythologique a marqué à vie plusieurs générations de spectateurs.

Dans son premier grand rôle au cinéma, Arnold Schwarzenegger était taillé pour interpréter ce farouche guerrier lancé à la recherche du sorcier qui a tué ses parents lors du massacre de son village. Une histoire de vengeance au souffle épique sidérant, surgie du fond des âges et portée par une musique inoubliable, où violence et romantisme sont magnifiés par une mise en scène qui évoque les grandes heures d'Akira Kurosawa. Et si Conan le destructeur prendra une direction moins sombre et plus grand public, il reste un formidable divertissement qu'il était grand temps de réhabiliter.

PS : A noter un article du spécialiste intersidéral, mondialement reconnu sur Pluton de Robert Howard, j'ai nommé Fabrice Louinet.



https://fr.ulule.com/saga-conan/?fbclid=IwAR0bJlJoOgTCeFVjIPgX25QPWTokcKR7y_vcf44_wHzJbbDM4bUevhBSL68

Le premier film est tout à fait dans l'esprit d'Howard, même si l'histoire de son enfance, des parent massacrés et de la roue qu'il doit tourner est une invention du film : Howard ne parle jamais de l'enfance de Conan.

Le deuxième est distrayant, mais il ressemble plus à une partie de "Donjons et Dragons" q'à une histoire de Conan (Ok, mais y'a Grace Jones, quand même  ! )

Et il faudrait y rajouter le film "Kalidor : La Légende du talisman", qui au départ devait être le troisième film mettant en scène Conan, avec Arnold Schwarzenegger dans ce rôle. Mais une histoire de copyright a fait que le  nom de Conan n'a put être crédité, et  a été changé en "Kalidor". On y trouve quand même le personnage de Red Sonja (Son nom est même le titre américain du film) qui côtoie Conan dans les comics (Mais pas chez Howard, puisqu'elle est censée vivre à la Renaissance)

Stephen Fabian (d'après Robert E. Howard)





Helen Tavrel (from "Isle of Pirate's Doom")

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Double actualité Conan pour les 10 ans de Neofelis :
- Premier volume des mémoires et anecdotes de Roy Thomas sur ses épisodes chez Marvel (premier tome de 1970 à 1975 - n°1 au n°50 de la série en couleur Conan The Barbarian) avec une couverture inédite par Ron Frenz ! (Rentrée 2020).

- Second et dernier volume des comic strips inédits de 1979 à 1981, en exclu mondiale, par Thomas, Chan, Alcala, Nebres, Marcos...(Fin 2020).

Réalisation : Dan Ireland
Casting : Vincent D'Onofrio, Renée Zellweger, Ann Wedgeworth  
Durée : 106 min
Année : 1996
Pays : USA
Genre : Drame, Biopic

Histoire : Texas, dans les années 1930. La rencontre en 1933 de l'écrivain Robert E. Howard (créateur de Conan) et de Novalyne Price, qui aspire alors à une carrière littéraire, puis la relation amoureuse pour le moins étrange qui s'ensuit...


http://stalkerjany.blogspot.com/2020/04/the-whole-wide-world.html

Oui, je voulais signaler ça ici, parce que jusqu'à présent, je n'avais jamais trouvé ce film sur internet !

Si Dr. Louinet n'a pas retraduit les sous-titres je ne regarderai pas !

Malheureusement ce film n'a pas été "approved" par La Louinet Corporation Fondation R.E.H.

Merci au Dr Louinet pour ces textes inédits !