Affaire R.Karadzic

Amis et amies

Comme vous le savez tous certainement. le criminel le plus recherché sur le continent européen a été interpellé il y a quelques jours. Etant en vacances sur place, j'ai suivi son cas de pres, et il s'avere que, durant 13 années de fuite, le coupable du génocide de Srebrenica s'est adonné a la magie noire. Il était caché dans les temples de l'eglise orthodoxe les plus reculés, avec les pretres et moines conscients de ce qu'ils protegeaient. On a retrouvé des objets etranges, j'y ai reconnu une etoile du chaos montrée a la television locale et certains objets comme ceux dont j'ai parlé dans le passé. Je ne sais pas si les medias franchophones en ont parlé, mais ici, on tente completement d'etouffer cette decouverte qui met en doute l'église sur le plan judiciaire, mais surtout religieux, avec des pretendus pretres qui se seraient livrés aux rituels médievaux interdits.
J'essaye de vous tenir au courant du mieux possible

Bonsoir des Balkans !

En tout cas, on en a pas vraiment parler de ce côté-ci de la planète. Merci de nous tenir au courant !

J'ai hate d'en savoir un peu plus car ici on en parle pas du tout me semble t'il

Oui, moi aussi...
J'ai un peu un doute quand même avec cette histoire de magie noire et d'étoile du chaos, ne serait-ce que parce que je crois que cette image de l'étoile du chaos est une invention moderne et littéraire, pour des jeux de rôles comme "Warhammer", et inspirée de l'idée de "Chaos" des écrits de Michael Moorckock, auteur contemporain de SF et fantasy:




...Elle n'a donc rien à voir avec des "rituels médiévaux"! Par contre on peut trouver au moyen age des figures héraldiques proches, mais qui n'ont rien de sombre ou d'occulte, comme le rai d'escarboucle:

Bonjour les Balkans,

Je n'ai rien entendu non plus, vite Rainmaker tiens nous au courant, on ne peut pas vraiment compter sur la presse, surtout quand il s'agit de ce type de sujets.

Comme on dit chez nous : le chaos, c'est pas le bordel !

Ne confondons pas tout. Par contre, nous on a su qu'il avait été arrêté, point. Mais des rituels? pour quoi faire? pour reconquérir le pouvoir?

Etrange comme tous ces mégalomanes se retournent vers le côté obscur de la force... Déja le petit adolf....

cela ne me surprend pas, ni ne me semble absurde.
après tout, les Nazis aussi s'occupaient d'occultisme et de magie noire... D'ailleurs, leur symbole était celui de la svatika inversée... Effectivement.

ELISANDRE a écrit:

on ne peut pas vraiment compter sur la presse, surtout quand il s'agit de ce type de sujets.

On peut compter sur la presse, oui, pour des "révélations" sensationnalistes et sans discernement: voir les reportages sur le satanisme, la mode gothique et la balck métal!

(Justement, je suis en train de lire un livre très intéressant: "Le satanisme : Quel danger pour la société ?" dont je compte vous parler très vite)

Je en sais pas si Karadzic pratiquait la magie noire, mais ça n'a pas l'air de lui avoir mieux réussi qu'Hitler! Comme quoi il ne faut jamais oublier le choc en retour!

Keridwen a écrit:

Comme on dit chez nous : le chaos, c'est pas le bordel !

Ça me fait penser à quand j'étais anarchiste, je disais souvent "l'anarchie, c'est pas le bordel!"

De retour en Alsace ce matin, j'étais dans l'impossibilité de répondre, mais il s'avère que l'actuel détenu a La Haye aurait tenté de signer un pacte avec le diable en personne et dont la contrepartie reste a déterminer. L'identité qu'il avait usurpée, à savoir celle de Dragan Dabic, sous laquelle il pratiquait la médecine et enseignait même aux étudiants serbes cette science lui permettait libre accès à tous genres de bibliothèques et recueils plus ou moins publics. J'ai l'extrait d'un magasine national que je veux traduire avec plus grand soin avant de le poster. En ce qui concerne mon premier post, le rituel dit interdit fait pleinement référence aux origines purement slaves dont les serbes furent les plus fervents représentants. En effet, lors de ceux ci, de grandes quantités de sang étaient versées pour satisfaire une force supérieure, un peu comme chez les Aztèques, et les plus grands nobles étaient connus pour leur cruauté en ce domaine pour ne pas les comparer à Vlad L'Empaleur. L'extrait mentionné affirme que Karadzic s'était intéresse a la magie noire dans les années 80 (peut être au cours de ses études de psychiatrie), et qu'il avait comme conseiller de guerre rien de moins qu'une vieille femme experte en légendes et rumeurs folkloriques..

...Maintenant je vais regarder les psychiatres avec je travaillerai d'un autre oeil... ...Surtout que je vais me trouver dans un nouveau poste avec des gens que je ne connais pas

C'est intéressant, j'espère que l'on va avoir d'autres infos par ici, maintenant que tu es revenu.

Cela ne m'étonne pas venant des slaves, cela me rappelle une partie de ma famille et de toutes les croyances qui m'effrayaient quand j'étais enfant.

On attend la suite, Rainmaker. Avec impatience !

Bonsoir à tous et à toutes !

Je reviens sur ce sujet qui ne fait quasiment plus parler de lui. Après examen de l'extrait de magazine en question, j'ai été (très) déçu, car je ne l'avais pas lu tout de suite entièrement. J'en poste quand même le contenu, mais celui ci me parait trop subjectif, et surtout fait éloge plus qu'autre chose d'un homme qui a, ne l'oublions pas, commis un génocide..

Le docteur Dragan David Dabić était devenu un expert en radiologie et bioénergie. L’équipe du Courrier de la Serbie a retrouvé les relations belgradoises du fugitif : les habitués du bistro Luda Kuća, le directeur du cercle Zdrav Život (« La vie saine »), et surtout le radiesthésiste Mina Minić, qui a transmis son « art » à Radovan Karadžić. Celui-ci va-t-il introduire ces pratiques à la prison de Scheveningen et convertir ses codétenus à la parapsychologie ? Reportage texte et photos de Philippe Bertinchamps et Marija Janković.

« Le pendule ne se trompe jamais ! » Mina Minić, 78 ans, est radiesthésiste. Il découvre des sources, des mines et des trésors. Il diagnostique les maladies des humains, des fleurs et des animaux. Magie noire, sortilèges et démons n’ont pas de secrets pour lui. Mina habite un pavillon tranquille, à Bežaniska Kosa, dans la banlieue est de Novi Beograd. Depuis quelques jours, il reçoit sans cesse les journalistes. Pas pour résoudre des problèmes d’allergie, de blocage ou de dépression. Mais il demande quand même à ceux qui viennent l’interviewer de remplir un formulaire avec date, prénom, nom, âge, nom du père, de la mère et numéro de téléphone. Grâce à ces renseignements, il dressera un bilan complet sur « le système neurovégétatif, le cœur, les poumons, le foie, les reins, les boyaux, la rate, la personnalité, la sincérité, l’explosibilité, la persévérance, le sucre, la malignité et le talent » de la personne examinée. Cet art de guérisseur, il l’a enseigné pendant trois ans à son protégé, en qui il voyait son successeur, le docteur Dragan Dabić David – alias Radovan Karadžić.

Dragan David Dabić. Âge : New York. Nom du père : étudiant à Zagreb. Nom de la mère : parle anglais. Numéro de téléphone : mob. 064 39 33 0 95. La première fois que Mina l’a vu, c’était en 2005. L’homme est apparu déguenillé, la barbe et les cheveux hirsutes, l’air d’un clochard ou d’un moine errant. Il a demandé à être examiné. Mina y a reconnu une personnalité raisonnable, un être normal et intelligent. Il y a surtout décelé un grand talent (« 100% et plus ») pour la radiesthésie, la parapsychologie et les bioénergies. L’homme, lui, ne demandait qu’à apprendre. Il paya rubis sur l’ongle les 400 euros de l’inscription aux cours. Cinq jours plus tard, il était diplômé « Général » ès diagnostics, poisons, découvertes de mines d’or, champs de mines et nappes phréatiques.

De l’avis de tous, le docteur Dragan David Dabić était un homme charmant. Un médecin alternatif, quelque peu excentrique. Un érudit du genre bohême comme on en voit tant. On se souviendra de sa drôle d’allure qui, longtemps, passa inaperçue (sauf auprès des petites filles qui le prirent pour Saint Nicolas ou le père Noël). Il se présentait comme psychothérapeute. Il avait étudié à Zagreb. Il est né Croate de Bosnie. Il travaille à l’étranger. Il vit à New York.

Dans le milieu des supporters de Radovan Karadžić et de Ratko Mladić, le docteur Dragan David Dabić est décrit comme un « saint vivant ». À la kafana où il avait ses habitudes, « Luda Kuća » (la maison en folie), le plus grand regret des clients est de ne pas l’avoir reconnu. Il y passait prendre un café monténégrin et une šljiva (prune), silencieux, sur la banquette du fond. En face de lui, au-dessus du bar, une photo de Radovan Karadžić. Aujourd’hui, le chœur des habitués entonne des poèmes épiques en son honneur. D’habitude taciturne, il lui arrivait quelque fois, lui aussi, de s’emparer de la gusla, instrument traditionnel à corde unique, décrite par le romantique Jakov Ignatović comme un « véritable cheveu de fée, trempé dans les larmes et le sang des Serbes ».

Mais en général, Dragan David Dabić s’abstenait de parler politique. Ceux qui l’ont fréquenté le décrivent comme « patriote, mais pas nationaliste ». Il préférait converser sur l’amour, Dieu et la famille, l’écologie ou les méfaits de la globalisation et de l’ordre nouveau. Le plus souvent, il se taisait. Il pratiquait la tihovanje : la quiétude et la méditation.

Tous les jours, il se rendait en bus à Bežaniska Kosa, chez Mina. Bénévolement, il l’aidait à boucler son livre. Sa tâche consistait à ranger les documents et à réécrire le texte. « Quand j’ai vu qu’il a sorti son ordinateur portable de son sac, je me suis dit, ce type est top ! Je l’ai appelé Tip top ! ». Tip top passe des heures dans le bureau de Mina, encombré de sculptures de métal, protections contre les radiations négatives dans un rayon de 90 à 300 mètres minimum. « Il était curieux de tout. Il demandait : Mogu li da vidim ? (Je peux voir ?) – Da, vidite ! (Oui, regardez !). C’est pourquoi je l’ai baptisé David, qui est aussi le nom de mon fils. »

David le guérisseur faisait des progrès épatants. En l’espace d’un an, il s’était bâti une clientèle. Au début, avec Mina, il allait visiter les patients alités. David leur plaisait. Le bouche à oreille fonctionna. Il devint le docteur « D. D. David, chercheur et consultant ». Au programme de sa carte de visite : « Enseignement et méthode de vie saine. Régénération de la vitalité. Orientation et thérapie spirituelle. Reprogrammation des difficultés à long terme de la vie. » D. D. David découvre et chasse les radiations négatives. Harmonise les bioénergies humaines et les espaces. Enseigne les méthodes anti-stress, travail individuel ou de groupe. Également traités : « problèmes de sexualité, stérilité et frigidité ». Cures de rajeunissement et d’embellissement prévues. Pendules, joailleries et cosmétiques bioénergétiques en vente sur Internet. (Mariages conclus en 40 jours.)

À l’automne 2007, au deuxième festival « Zdrav život » (Vie saine), Goran Kojić, rédacteur en chef du magazine « Zdrav život », fit la rencontre de D. D. David. « Il avait une élégance aristocratique. Il tenait à la main une croix pour éloigner les ondes négatives. Nous avons parlé de la vie saine. » En public, David Dabić déployait son érudition et sa connaissance de la médecine. Avec les patients les plus chics, il conversait en anglais et en latin. Mais il était incapable de montrer le moindre diplôme : sa femme les avait emporté avec elle aux USA. Goran Kojić consentit pourtant à publier ses articles (deux sur trois sont parus dans « Zdrav život ») et l’invita comme conférencier, à condition que David Dabić se présentât comme « consultant en spiritualité ». Il avait du charisme. Il ne demandait pas d’argent. Il parlait, et plutôt bien, de la méditation transcendantale. Ses conférences attiraient chaque fois au moins une trentaine de personnes. David Dabić apparaissait vêtu « mieux qu’un acteur français ». Il portait un chapeau, un long manteau noir et des chaussures de milord.

Mina, lui, voulait le marier à une riche veuve. Elle touchait une rente mensuelle de 100 000 dinars. « Comme ça, au moins, David aura un toit ». C’était un marieur professionnel. Mina voulait être son kum, son témoin de mariage. Mais David déclina l’invitation. Il s’était trouvé un nouvel appartement, un deux-pièces de 50 mètres carré (250 euros par mois), bloc 45, un quartier de tours de briques et de béton à Novi Beograd. Il accepta néanmoins de préfacer le livre de Mina. Il y cite Hamlet. Invoque Giordano Bruno, Copernic, Euclide, Einstein et Nikola Tesla. Parle d’aventure spirituelle. Et conclut que les connaissances en radiesthésie de Mina Minić sont hautement appréciées, en particulier auprès des autorités militaires.

« Je ne crois pas qu’il ait fait ce métier pour de l’argent, mais pour se faire de la publicité », indique Goran Kojić. « Moi, je n’ai pas connu Radovan Karadžić, mais David Dabić. L’homme peut se transformer lui-même s’il met en pratique ces méthodes spirituelles. David Dabić avait choisi d’hypnotiser son entourage. La dernière fois que l’on s’est vus, il donnait une conférence sur la thérapie par la prana (énergie vitale en sanskrit). On s’est quittés sur un salut amical… À présent, on va voir qui il est : s’il se comporte en fou furieux, ce sera Radovan Karadžić ; zen, David Dabić. »

Mina a consulté les pendules. Il en est sûr : si David a été capturé, c’est parce qu’au lieu de deux pendules, il en a fabriqué trois. Les pendules de Mina fonctionnent toujours par deux, pour plus de précision. David voulait le grand modèle, l’original des « super pendules ». Des pièces uniques composées d’un alliage connu de Mina seul. Très puissants, ils sont utilisés par les aveugles, ou dans le noir. David en a reçu un exemplaire de taille moyenne. « Faire une copie des ’super pendules’ sans y mettre d’anneau de protection a été une erreur. En outre, y ajouter un troisième élément a perturbé l’harmonie et détruit les effets protecteurs. S’il n’avait pas agi ainsi, David serait aujourd’hui à Moscou, à l’Académie des sciences. Il aurait pu être nommé professeur et travailler dans des cliniques privées ou des institutions militaires. »

Dans le jardin de Mina, le crépuscule se fait nuit. Sur une table à l’entrée de son bureau, des os de mammouths sont rangés. Le radiesthésiste, maintes fois diplômé et médaillé, les a découverts à Valjevo, au sud de la Serbie. Il découvre aussi les mines anti-personnelles.

Quand il y repense, il se dit qu’au début, il avait pris David pour un espion. L’inconnu d’aspect minable qui s’était présenté à lui avait sorti ses quatre ou cinq téléphones portables de son sac. « Habitant New York, il aurait pu travailler pour les USA. Né Croate, il aurait pu travailler pour la Croatie…

Intéressant...j'ai déjà signalé que j'habitais une région où les comportements de certains individus étaient de nature sectaire, je constate, après avoir lu ton article, une similitude dans les agissements.

Le résultat est lui aussi similaire : une horde de "fidèles" devant un homme qui se prend et se dit "élu", ensuite, tout est permis, même les actions les plus repréhensibles et souvent, tous ces "élus" d'étiquettes politiques diverses sont proches de certains dirigeants qui les protègent.

ouais ben les sectes fonctionnent toutes sur les memes bases de toute manière...

j'adore l'amalgame entre la radiéstésie et la magie noire. Méga rien à voir !

qu'est ce à dire?

Tu contestes ou tu ne me trouves pas assez prolixe ?

"Le satanisme : Quel danger pour la société ?" , je l'ai acheté aussi, mais j'ai pas encore tout lu.

Rainmaker, il y a du nouveau concernant cette histoire ?

Je ne conteste rien du tout, et tu es plus que.. prolixe. A l'avenir, abstiens toi de donner ton avis dans une situation où il n'est absolument pas demandé. C'est tout

Alors on va dire que j'ai été un peu vite dans le raccourci. Mais effectivment, je trouve, peut etre trop personnellement, que la radiestésie et la magie noire sont des choses complètement différentes. Et je suis surprise de voir les deux choses accolées, sinon dans un besoin de sensationnalisme.
Et effectivemnt, que va t-on retenir de cet article? Karadidzic faisiat de la magie noire sous une fausse identité, sa soif de pouvoir l'a perdu.

Est-ce vraiment la vérité? Je m'en tiendrai là.

Ne joue pas à ce jeu avec moi. Garde ton avis quand on ne te le demande pas c'est tout.

"De 1996 à juillet 2008, Karadžić modifie en profondeur son apparence physique. Lors de son arrestation à Belgrade, le ministre de la Justice serbe exhibe, en fin d'interview, le portrait de Dragan Dabic[1], son nom de substitution[2] : la presse serbe le surnomme le Père Noël, barbe blanche et cheveux longs attachés sur le haut de son crâne[3]. Devenu spécialiste de médecine alternative[4], il participe à plusieurs conférences et est employé par une clinique privée où il gagne bien sa vie. Il a aussi écrit plusieurs articles dans le magazine Zdrav Zivot (en français la « vie saine »). Lors d'une conférence de Dragan Dabic dans la ville de Kikinda, se trouvait au premier rang l'une de ses camarades d'école, Olga Bajsinski (pendant 4 ans) ; elle dit qu'elle n'avait pas reconnu Karadzic. Durant sa seconde vie, il eut aussi une femme, Mila[5]."
Voilà une partie d'article sur Wikipédia, déjà on y discerne qu'il est particulier.

Voilà son site : http://dragandabic.com/

La photo d'Interpol :
Ce qu'il était devenu :

Etonnant, il a tout du grand manipulateur, je comprends qu'ils n'ont pas eu facile de le retrouver plus facilement.
Je pense aussi que la justice devrait surveiller plus attentivement les dirigeants de sectes, du moins de tous ces mouvements qui servent de paravents.