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Sujet: Lautréamont (1975 / France Culture) Ven 18 Oct - 15:51
Relecture : Lautréamont (1975 / France Culture). Par Hubert Juin. Réalisation : Anne Lemaître. Diffusion sur France Culture le 27 juin 1975. Avec François Caradec, Noël Arnaud, Alain Jouffroy, Marcelin Pleynet et Philippe Sollers. Lectures par Jean Bollery et Jean Topart. Présentation des Nuits de France Culture : « On n’a jamais de preuves chez Lautréamont, on a toujours des doutes. Lautréamont, apprécié par Huysmans, Léon Bloy, Remy de Gourmont, puis par les symbolistes, plus tard par les surréalistes : lu, apprécié et reconnu. Ce que l’on sait de la vie d’Isidore Ducasse ? Le véritable miracle, c’est que Lautréamont (Isidore Ducasse) est connu, et la date importante : octobre 1885, 15 ans après la mort du poète durant le siège de Paris en 1870, il avait à peine 24 ans. Oui, octobre 1885, date essentielle, parce que cet auteur maudit - maudit par qui ? par son époque - allait être sauvé grâce à la revue “La Jeune Belgique”. »
Source : France Culture
« L’un des signes les moins douteux de cet acculement des âmes modernes à l’extrémité de tout, c’est la récente intrusion en France d’un monstre de livre, presque inconnu encore, quoique publié en Belgique depuis dix ans : “Les Chants de Maldoror”, par le comte de Lautréamont (?), œuvre tout à fait sans analogue et probablement appelée à retentir. L’auteur est mort dans un cabanon et c’est tout ce qu’on sait de lui. Il est difficile de décider si le mot monstre est ici suffisant. Cela ressemble à quelque effroyable polymorphe sous-marin qu’une tempête surprenante aurait lancé sur le rivage, après avoir saboulé le fond de l’Océan. La gueule même de l’Imprécation demeure béante et silencieuse au conspect de ce visiteur, et les sataniques litanies des “Fleurs du Mal” prennent subitement, par comparaison, comme un certain air d’anodine bondieuserie. […] Quant à la forme littéraire, il n’y en a pas. C’est de la lave liquide. C’est insensé, noir et dévorant. » Léon Bloy (in “Le Désespéré”)