Le crâne présumé du plus célèbre des pirates allemands, Klaus Störtebeker, a été volé dans un musée de Hambourg (nord), a-t-on appris mardi auprès de la police. 19/01/2010
Le crâne, fendu par un clou, était exposé depuis des années au musée d'Histoire de Hambourg et sa disparition a été signalée le 9 janvier, selon la police.
Le musée présentait le crâne comme étant probablement celui du "corsaire rouge" qui a été décapité en 1401 avec d'autres membres de son équipage.
Le crâne avait été retrouvé en 1878 au cours de travaux de construction près du port, à l'endroit où les pirates étaient autrefois exécutés avant que leur tête ne soit exposée au public sur des pieux.
En 2004, le musée avait en vain cherché à prouver que le crâne était bien celui du pirate légendaire en essayant de comparer son ADN à celui des descendants du flibustier.
Originaire de Wismar, ville de la côte allemande du Mecklembourg sur la Baltique, à l'époque port florissant de la Hanse, il s'est ensuite basé sur l'île de Rügen, d'où il a sévi sur la mer Baltique et sur la mer du Nord pendant cette période troublée pour la région.
Störtebeker vient de l'expression « Stürz den Becher » (« déverse le gobelet »). Effectivement, toute nouvelle recrue devait vider, comme le capitaine, un gobelet géant (4 litres) rempli de bière (ou de vin), en une seule gorgée.
Il est difficile de faire la part entre la légende et l'histoire. Il a combattu aux côtés du roi de Suède contre le Danemark. Un de ses faits d'armes serait d'avoir réussi à rompre le blocus de Stockholm.
En 1401, la ville hanséatique de Hambourg avait lancé pour le capturer une flotte menée par Simon d'Utrecht et qui affronta Störtebeker vers l'archipel d'Heligoland. La légende dit qu'il aurait essayé de négocier sa vie en échange de son trésor, une chaine en or assez grande pour encercler toute la ville de Hambourg. Störtebeker et ses 71 compagnons furent finalement condamnés à mort et décapités. Il est dit que Störtebeker demanda au maire de Hambourg de laisser la vie sauve à autant de compagnons qu'il pourrait dépasser une fois sa tête coupée. Le maire lui accorda cette requête. Une fois décapité, le corps de Störtebeker - d'après la légende - marcha devant onze de ses compagnons avant d'être arrêté par le bourreau. Les onze hommes furent cependant exécutés au même titre que les autres. Il y a aujourd'hui une statue de Klaus Störtebeker à Hambourg.
Sa devise était « Ami de Dieu et ennemi du monde ».