Ernst August Wagner naquit d'un père alcolique le 22 Septembre 1874 à Eglosheim près de Ludwigsburg.
Son père décéda alors qu'il était âgé de deux ans. Il fut dès lors élevé par sa mère qui avait la charge de ses dix enfants. Ernst August Wagner connu pour être "le fils de la veuve" était intelligent mais souffrait dès sa plus jeune enfance de dépression et d'idées suicidaires.
Malgré sa pauvreté, il se démena pour réussir ses études et devenir enseignant. Il devint également poète.
Après son examen de qualification, il travailla comme professeur auxiliaire dans plusieurs écoles de 1894 à 1901. En avril 1900, il fut suspendu pour six mois en raison de sa nervosité et de son irritabilité sévère.
En juillet 1901, Wagner affecté au poste d'enseignent à Mühlhausen, alors qu'il était ivre, sodomisa un animal. Il devint de plus en plus méfiant et soupçonneux. Il craignait que les habitants soient au courant de son acte. Il commença à imaginer des signes de mépris et laissait entendre que les villageois se moquait de lui en le traitant d'amateur de bestialité. Il acheta alors un revolver qu'il porta sur lui afin d'échapper à une arrestation potentielle.
Il se maria et eut des enfants mais sa paranoïa ne fit qu'empirer au fil des années. Il se croyait moqué par tous et attendit le printemps 1913 pour mettre en pratique sa vengeance.
Le 4 septembre 1913, à midi, Ernst August Wagner, enseignant au chômage, pénètre dans l’école Sainte Marie à Brême. Il porte avec lui au moins six revolvers chargés et pénètre dans les salles de classe. Il vide le chargeur d’un premier revolver avant de passer au suivant. Cinq petites filles entre 7 et 8 ans meurent, 16 enfants et 5 adultes sont grièvement blessés. Il est maîtrisé par des passants. Aux enquêteurs il déclare avoir voulu protester parce qu’il ne trouvait pas de travail comme enseignant.
Toujours le 4 septembre, Ernst Auguste Wagner tue sa femme et ses quatre enfants, il veut leur épargner les conséquences de sa course meurtrière. Il se rend à bicyclette à Stuttgart. Là il prend un train pour Mühlhausen où il met le feu à quatre maisons et attend que les habitants en sortent fuyant les flammes et la fumée. Ensuite, il les tue avec son arme, douze personnes meurent, huit autres sont grièvement blessées. Finalement, il est maîtrisé par la police. Son but pour le reste de la nuit était de se rendre à Ludwigsburg pour y incendier le château et de mourir dans les flammes sur le lit de la duchesse .
Après qu’il est maîtrisé, la population très excitée, qui s’était rassemblée, lui fit passer un mauvais quart d’heure. On lui arracha une main et pas un centimètre de son visage ne fut épargné. Ce n’est que lorsqu'il resta sans connaissance sur le sol, que la foule le laissa.
Pour faire de la place aux opérations d’extinction des incendies, on jeta le meurtrier, considéré comme mort, dans le caniveau où il resta deux heures durant, pendant que l’eau des tuyaux d’incendie dévalait sur lui.
Il fut la première personne de Württemberg à être déclaré non coupable pour cause d'aliénation. Après plusieurs évaluations psychiatriques il fut diagnostiqué paranoïaque et enfermé dans un asile psychiatrique de Winnenthal, où plus tard, il écrivit plusieurs pièces de théâtre et des drames. Il y mourut de la tuberculose en 1938.
Le saccage en 1913
Les funérailles des victimes
L'ancien monument des victimes et le plus récent