La cour d'assises de Liège a poursuivi mardi le procès de Cindy S., une Neupréenne de 37 ans accusée de l'assassinat de son mari Mario Giuffrida (24 ans). Les experts ont confirmé les éléments de la version donnée par Cindy S. sur la manière dont elle a tué son mari et sur la manière dont elle l'a fait brûler.
La matinée de la seconde journée du procès de Cindy S. devant la cour d’assises de Liège a été consacrée aux auditions des experts qui ont fait des recherches pour tenter d'objectiver les déclarations de Cindy S. relatives à la mort de Mario Giuffrida et à la manière dont il a été brûlé. Selon l'expert Philippe Boxho, Cindy S. a été cohérente dans sa manière de raconter sa version. Le médecin a encore relevé qu'une température située entre 500 et 600 degrés avait été nécessaire pour brûler ce corps. Cette température peut être atteinte dans le poêle dont disposait Cindy S..
Les découvertes des spécialistes
Des analyses ADN ont confirmé que c'est bien le sang de Mario Giuffrida qui a été retrouvé dans la maison ainsi que sur les outils utilisés pour découper son corps. Son profil génétique a été identifié sur une hache et sur une scie sauteuse. Les experts de l'INCC (Institut National de Criminalistique et de Criminologie) ont identifié des traces de présence de graisse humaine dans la cassette de la cheminée de l'habitation de Cindy S.. Le médecin légiste Philippe Boxho a participé à la reconstitution des faits pour évaluer si la version de Cindy S. était compatible avec les constatations réalisées dans la maison.
Le récit de l’accusée
Cindy S. avait expliqué qu'elle avait porté un premier coup de hache dans le cou de la victime sans qu'il y ait de jet de sang. C'est lors du second coup, porté dans le coeur, que des jets de sang ont été émis. Selon le légiste, Mario Giuffrida serait bien mort à la suite d'une importante perte de sang. Cindy S. avait déclaré qu'elle avait dépecé le corps en découpant d'abord les chairs avec un couteau puis en coupant les os à la scie sauteuse. Elle avait dû s'y prendre à plusieurs reprises pour brûler la tête. Deux soirées ont été nécessaires. Entre ces deux soirées, Cindy S. avait retiré la tête du feu pour ne pas qu'elle soit à la vue des enfants. A l'issue de la crémation de toutes les parties du corps, il subsistait des morceaux ronds et durs ainsi que des dents. Certains fragments d'os ont résisté à la combustion.
Rappel des faits
Cindy S. avait tué son époux à coups de hache le 12 janvier 2009. Elle avait tenté de faire croire à sa disparition. Quelques mois plus tard, elle avait avoué les faits et révélé qu'elle avait congelé le corps de Mario Giuffrida, qu'elle l'avait découpé en morceaux et qu'elle l'avait fait brûler dans sa cheminée durant trois jours pour le faire disparaître. "
Source : RTL.BE (22 novembre 2011
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