Les jurés des assises de Charente-Maritime auront à juger une affaire pour le moins sordide et insolite du 20 au 22 juin prochain. Dans le box des accusés, on devait trouver Patrick, 51 ans, pour répondre des faits d'agressions sexuelles par ascendant et viols sur sa fille Lucie (1). C'est en fait Julie que le jury aura à juger. Celui qui est accusé d'avoir commis ces crimes a en effet changé de sexe et d'identité en 2011. Défendu par l'avocat rochefortais Me Jean-François Prigent, le transsexuel Patrick-Julie ne sera pas seul dans le box. Son ex-compagne, Maria, mère de la victime, et un proche de la famille, Roger, devront répondre de complicité de viols et agressions sexuelles sur la petite fille.
Son père est sa grand-mère
Les faits incriminés se sont déroulés dans les différentes villes où résida la famille, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), puis à La Rochelle et Rochefort et entre 1987, alors que l'enfant avait 6 ans, et 2005, alors que Lucie avait 24 ans et son fils 3 ans. Car un enfant est né de ces viols à répétition.
Ce petit garçon, aujourd'hui âgé de 10 ans, est donc le fils de son grand-père, devenu depuis sa grand-mère. Aujourd'hui âgée de 30 ans, la victime a plusieurs fois dénoncé les faits subis avant de se rétracter. Les jurés devront déterminer si ces rétractations étaient dues ou non au fait qu'elle était, bien qu'adulte, toujours sous l'emprise psychologique de son géniteur.
Circonstances aggravantes : Lucie a dû assister puis participer à des scènes pornographiques photographiées et filmées par l'ami de la famille, Roger, coïnculpé.
Patrick-Julie encourt une peine de 20 années de réclusion criminelle.
(1) Le prénom de la victime a été changé.
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