Pas mal ce nouveau titre vesperal, ça met bien mal à l'aise
Vous allez presser combien d'exemplaires ? J'en commanderai un si c'est disponible.
Oui maintenant qu'on a la rubrique, on pourrait créer des sujets pour chaque groupe par exemple (et ça évitera à ceux qui n'aiment pas le mien de devoir subir mes nombreux posts de propagande
).
La semaine dernière j'étais donc à Dijon, logé chaleureusement chez l'oncle à Kawada (guitariste) pendant 8 jours afin d'avoir le temps de visiter la ville et de tourner quelques parties de clips dans les ruines de St Apollinaire en vision de nuit ainsi que dans un grenier.
L'hiver non plus ne s'est pas installé à Dijon avec entre 16 et 21 degrés toute la semaine sauf jeudi dernier.
Vendredi matin nous prenions la direction de Lyon (à 2h de route de Dijon) sous un soleil d'été (un comble en février)...
Après avoir bien roulé, les choses se sont compliquées à la sortie de l'autoroute avec les premiers bouchons; nous n'étions pas au bout de nos surprises, typique journée galère...
Nous suivions les indications du guide Michelin pour trouver le Lyon's Hall au 21, Rue Joannes Carret 69009 Lyon.
Il était 13h30 et il faisait bien 25° à l'ombre.
Premier problême, aucune sortie du nom indiqué sur le guide n'était visible, j'ai improvisé et je suis entré dans le Nord de Lyon (la salle se trouve au Nord, on ne doit pas être très loin).
Sans nous en rendre compte, nous passons à 500m du lieu de concert et nous continuons notre route alors vers le centre ville.
Ca roule très mal, des feux de signalisation surgissent de partout, les priorités ne sont pas respectées, les queues de poisson se succèdent, les voies sans issue non indiquées et les feux rouges brûlés.
C'est pire qu'à Paris au niveau de la conduite.
Au bout d'une heure à tourner et virer dans Lyon, nous nous arrêtons à la gare et demandons notre route aux passants; magie : aucun d'eux ne sait où se trouve le Lyon's Hall.
Heureusement que nous sommes partis 6h à l'avance car nous sentons que nous ne sommes pas prêts d'y arriver.
Celui-ci se situe dans le 9ème arrondissement mais la carte s'arrête au 8ème...
Je commence à en avoir marre, je décide de trouver un parking pour me reposer un peu, je suis l'indication parking et je me retrouve coincé ne pouvant plus faire marche arrière vers un parking payant souterrain, il est écrit de prendre un ticket mais aucun ticket ne sort, la barrière se lève quand même, je me demande comment je vais pouvoir ressortir de ce trou maudit...
Je fais le tour en désirant m'y échapper le plus vite possible alors que quelques minutes plus tôt je voulais souffler... Devant moi une voiture avec une plaque espagnole, je la vois mettre un ticket et la barrière se lève, je me sens mal à l'idée de rester coincé là, la barrière baissée... Je pense accélérer juste après elle mais pas moyen, la barrière est déjà rabaissée. Soudain je vois que la conductrice a laissé son ticket dans l'appareil, je me précipite vers celui-ci et le réinsère dans la machine et la barrière se lève, je fonce et éclate de rire avec mes trois joyeux lurons, une chance pareille dans une journée aussi mal engagée nous fait un bien fou.
On passe au-dessus du Rhône (coucou le Tramway qui sert à rien, qui ne peut même pas contenir 100 personnes, qui prend la place de 5 files de voitures et qui avance moins vite que quelqu'un qui marche) et de la Saône, puis on reprend le périphérique afin de faire un petit tour pour reprendre le nord de la ville (on était arrivé dans le sud de Lyon sans s'en rendre compte).
On passe aussi devant le stade Gerland tant qu'à faire, on aura visité la ville en long et en large.
Il est environ 15h et je reprends la sortie indiquée par le guide, nous arrivons à nouveau au rond-point où il faut prendre la 3ème sortie.
Bienvenue à Vaise !
Nous sommes sur la bonne route à priori, la sortie Vaise est une autre alternative sur le plan.
Arrivés dans le centre de Vaise, c'est encore bouché de partout, on tourne en rond pendant pas loin d'une heure, je décide de m'arrêter sur un parking où deux jeunes adultes sont assis pour leur demander la rue Saint Cyr.
Le miracle se produit, l'un d'eux sait où elle se trouve, il habite là-bas !
Nous sommes à 800m de cette rue, la rue Joannes Carret est située juste derrière de la rue Saint Cyr.
Nous l'écoutons et nous repartons. Nous trouvons encore le moyen de nous planter (saletés de travaux) et nous revenons au point de départ, je redemande au jeune encore là.
Ce coup-ci nous prenons la bonne route, nous traversons un long pont et nous sommes rue Saint Cyr.
Problême cette rue fait bien 1km de long... Une fois arrivés au bout, toujours pas de rue Joannes Carret...
Je m'arrête à nouveau, Kawada et Jihem sortent et vont voir à pied ce qui se trouve autour de cette rue.
Il faut continuer tout droit.
Nous continuons tout droit, à notre droite quelques voies de chemin de fer et à notre gauche une grande falaise qui fera mal à ma petite Clio si on doit la monter étant à 4 avec nos affaires dedans...
Tout à coup je vois un panneau "Liaison R.Joannes Carret", je prends cette direction soulagé d'être sur la bonne voie; il faut donc monter à pic, la voiture tient parfaitement la route, bon moteur ^^
Tout en haut, nouvelle désillusion, voie sans issue, nous sommes devant un hospice... Je redescends et je demande à un jeune la rue Joannes Carret, "C'est en bas là" me dit-il.
En fait on est encore passé devant la salle sans nous en rendre compte.
Je redescends, Kawada appelle un des organisateurs pour qu'il se mette au bord de la route.
Nous savons que nous sommes tout près mais ça nous énerve également car nous roulons depuis 5h dont 3 dans Lyon et son agglomération...
Je vois écrit "21" à la peinture blanche sur un mur, le lieu semble désaffecté, je continue mais je pense faire demi tour car notre salle se trouve au 21... Le truc c'est que je ne sais pas si nous sommes dans la bonne rue...
Je fais demi tour et là nous apercevons la personne que nous avons eu au téléphone qui nous attend à cet endroit-là...
La salle se trouvait derrière un bâtiment qui la cachait à cette adresse.
Il est presque 17h et nous y sommes enfin !
Nous mourrons de faim et de soif, direction le Casino à pied pour se dégourdir les jambes.
La salle est très bien foutue, énormément de lights de qualité, une grande scène, un bar accueillant et du matériel de qualité mais on se demande qui va bien pouvoir venir le soir car même les lyonnais ne doivent pas connaître cet endroit...
A l'affiche étaient prévus Media Solution, NightShade et Rise Off dans cet ordre.
Mais les premiers (italiens) ont dû se désister car leur label a décidé qu'ils ne viennent pas jouer et les derniers ont été remplacés par Noise Korp d'Alberville. C'est un groupe de punk hardcore belge qui remplace Media Solution et c'est Nous finalement qui serons en tête d'affiche.
La confusion continue de régner, vivement que cette journée se termine...
Les balances se passent très bien, il ne nous faut pas plus de 20 minutes pour affiner tous les réglages.
Idem pour les deux autres groupes.
L'heure fatidique arrive et ce qu'on craignait se produisit, très peu de monde est présent, et Noise Korp entame son set.
Ils jouent un hardcore en majorité mais mêlé à du punk très rythmé et à des riffs s'approchant du death, difficile de décrire leur style mais c'est sympa.
Au tour des flamands de se mettre en place, leur musique sonne ricaine, ils sont très bons, le batteur réalise des prouesses et ils sont à fond dedans malgré le manque de public, excellente prestation de leur part.
Puis c'est à nous de jouer, curieusement on nous baisse le son des guitares dès le départ...
Nous jouons notre set sans énormément de motivation devant un maigre public qui ne bouge pas comme tout au long de la soirée.
Pas mal d'approximations mais rien de catastrophique.
Le set se termine, les gens présents disent avoir passé une bonne soirée.
Les organisateurs affirment que nous avons énormément progressés depuis l'été dernier, ce qui n'est pas pour nous déplaîre après une telle journée, ça réchauffe le coeur...
L'ambiance était très bonne entre les 3 groupes et le staff de la salle, personne ne s'est pris pour des méga stars et c'est un des rares points positifs de cette soirée qui a son importance car c'est ça le principal finalement, s'éclater en toute circonstance sans prendre l'autre de haut...
Nous rangeons le matériel dans la voiture et sur le toît (les Moser à Black Widow et Kawada sont posées sur les barres de toît car elles sont plus longues que la largeur de ma voiture...) et nous reprenons la route pour Dijon en pleine nuit.
De nuit et sans circulation c'est plus facile, nous arrivons à destination à 3h du matin et nous dormons jusqu'à 11h30 environ.
Le réveil n'est pas dur, nous avons très bien dormi et nous savons que cette journée sera à l'opposé de la précédente.
Nous sommes surmotivés et impatients de voir nos connaissances dijonnaises (surtout Kawada qui a une bonne partie de sa famille dans le coin).
La radio Campus de Dijon nous a fait de la pub, en nous mettant au même niveau que Kronos "A vous de choisir entre Kronos et NightShade soit aux Tanneries soit au Deep Inside".
Un bémol de taille est à signaler tout de même, l'association Thrash'N'Play (le groupe Disablust en fait) qui devait organiser le concert au Deep Inside nous a lâché pour aller jouer justement le même soir avec Kronos aux Tanneries.
Nous devons nous partager deux baguettes de pain avec quelques tranches de charcuterie entre trois groupes, le foutage de gueule se fait ressentir, nous décidons d'aller manger au Mac Do (oui je sais c'est pas bien mais il fallait bien manger quelque part...)
Avant cela nous avons effectué nos balances sans difficulté avec un son assez précis.
La salle est petite mais chaleureuse, si on fait 40 entrées on rentre dans nos frais.
Le problême c'est qu'il y a donc le concert de Kronos ce soir-là également et un aute concert metal ailleurs dans Dijon (et aussi Pascal Obispo au Zénith de Dijon
).
Les deux groupes qui nous précéderont ce soir-là seront du coin, Attohne et Darkend, aussi sympathiques et déconneurs l'un que l'autre.
Nous avions fait connaissance avec eux au cours de la semaine pour s'organiser suite à l'annonce du désistement de Thrash'N'Play qui a raté son coup de nous planter en beauté...
Je décide de faire les entrées avec Kawada et Black Widow pendant que les autres groupes jouent, le bar se remplit bien avant que la soirée ne débute, c'est sûr nous allons faire le plein !
L'ambiance est énorme, tout le monde est en osmose, la soirée s'annonce parfaite.
La salle est pleine, il y a plus de 60 entrées en plus de la présence des 3 groupes, la transpiration et l'humidité coule des murs, mais ça ne sent pas mauvais
Nous apprendrons plus tard que nous avons fait autant d'entrées que Kronos ^^
Attohne et Darkend jouent un mélange de hardcore et de death metal.
Leurs sets se passent sans encombre.
A nous d'assurer la suite et de continuer sur cette lancée.
Les gens sont un peu éloignés de la scène au début du concert, je leur demande de s'approcher et ils le font sans rechigner.
Pas mal de gens ont l'air de nous découvrir, je ne sais pas si on leur fait peur, si on les dérange ou si on les impressionne, mais certains d'entre eux ont les yeux grands ouverts et la bouche bée
D'autres headbanguent à s'en arracher les cervicales pendant qu'on bouge dans tous les sens en effectuant un set sans trop de fioritures à part sur deux chansons où le batteur Jihem puis le guitariste Black Widow se plantent mais personne ne semble le remarquer
(Une chance pour Black Widow que le rythme soit le même alors qu'il entamait le riff d'Angels Of Darkness et qu'on jouait Dame Nature
)
Nous jouons pour la première fois entièrement "Christ", je leur annonce que c'est la dernière de notre set.
Lors de l'intro Black Widow chauffe le public qui tape dans ses mains et les gens s'enlacent les uns avec les autres ^^
Nous la jouons acceptablement et au moment de tout débrancher on nous demande de continuer, alors on rejoue Before, la première du set, c'est jouissif, ça headbangue, ça pogote, ça rit et ça s'amuse du début à la fin.
Puis quand elle se termine on enchaîne à nouveau et on rejoue L'Essence De La Vie à la demande du public, même ambiance !
Notre show se termine avec le sentiment du devoir accompli, nous avons bien géré, le son était pas mal et personnellement je suis fier de ma prestation bien meilleure que celle du jour précédent...
A peine le temps de dire au revoir à tout le monde que nous devons rentrer à Brest !
Et oui Jihem et moi travaillons dans la nuit suivante et il ne faut donc pas trainer sur place...
Après 8h30 de route environ, nous voilà arrivés à destination sous le soleil gris de Bretagne, ça fait bizarre; on a l'impression d'être dans un autre pays quand on revient dans notre région...
Un peu de repos et nous revoici au boulot, à peine 24h après avoir joué à l'autre bout de la France.