Une famille d’artistes
Initialement il y a le grand-père, Thadée Talrich. Ce dernier s’est illustré dans le domaine de la chirurgie, donnant à la famille un premier ancrage dans le monde médical. Son fils, Jacques, médecin et chirurgien dans la vie, a fini par se vouer corps et âme à la céroplastie, convaincu qu’il était de l’utilité de ces créations dans le domaine médical. L’annonce de sa mort en 1821 ne fait pas les gros titres des journaux, quoique son talent soit reconnu à sa juste valeur dans quelques articles qui assureront à Talrich père une certaine postérité.
Une des œuvres les plus célèbres de Jacques Talrich est sans conteste la tête de cire du philosophe anglais Jeremy Bentham.
Ce dernier souhaitant être « conservé et exposé » une fois décédé, avait eu un véritable coup de cœur de son vivant pour les têtes momifiées maories, les mokomokai. Mais comme les Anglais ne maîtrisaient pas cet art ancestral, la tête momifiée était ratée et surtout, elle était devenue si terrifiante qu’il était dès lors impensable de la laisser sur le reste du corps. Une tête de remplacement en cire a donc été commandée ; c’est Jacques Talrich qui a été choisi pour ce travail fastidieux.
Pour les chroniqueurs du XIXe siècle, le travail de Jacques Talrich donnait ses lettres de noblesse à cet art en France, prenant la suite d’autres sculpteurs de talent – à l’image de André-Pierre Pinson. Les élèves surpassaient les maîtres : l’art de la cire venue d’Italie ayant décliné au fil du temps, la France se distinguait désormais dans la discipline.
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