Pérou-Les gardiens de la Cité de Chan Chan

Au Pérou, Chan Chan, gigantesque cité datant de l'ère précolombienne, n'a pas fini de révéler ses secrets:  sur ses ruines attribuées à la civilisation pré-inca du Chimu , les archéologues ont mis au jour tout un mur de figures en bois noir portant des masques blancs.
Vraisemblablement, ces personnages sont des "gardiens" censés se préoccuper de la sécurité et du bien-être des habitants de Chan Chan.   Les archéologues ont creusé une grande pièce dans les niches murales où se trouvaient 19 personnages. Chacune mesure environ 70 cm et est peinte en noir. Ils ont des masques d'argile blanche sur leurs visages.



Hautes d’environ 70 centimètres et anthropomorphiques, les idoles ne sont cependant pas toutes identiques et portent chacune ce que les chercheurs ont identifié comme un bouclier. « Elles pourraient appartenir au stade intermédiaire de Chan Chan, entre 1100 et 1300. Ce qui ferait d’elles les plus anciennes sculptures connues sur ce site », explique l’archéologue Henry Gayoso Rullier au journal péruvien El Comercio. Le mystérieux passage mène à une cour de cérémonie décorée de reliefs de boue.



Située au nord de Trujillo, la cité de Chan Chan a été construite par la civilisation Chimú, une culture pré-inca. Tenue pour être la plus grande cité au monde construite en adobe (mélange séché au soleil d’argile, de paille et d’eau), la cité a prospéré de 900 à 1470 environ, époque à laquelle elle a été incorporée à l’Empire inca. S’ouvre alors une période de déclin jusqu’à ce que la ville soit complètement abandonnée. Chan Chan est aujourd’hui un site archéologique d’une valeur inestimable, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Depuis juin 2017, des travaux d’excavation et de restauration ont lieu sur le site et devraient se poursuivre jusqu’en mai 2020.