Un nageur niçois affirme avoir été poursuivi par un céphalopode, mercredi dernier.
Michel Ricard a beau faire trempette tous les jours depuis douze ans, il n’est pas prêt d’oublier sa rencontre de mercredi. C’est comme s’il avait croisé le Kraken, cet animal mythologique.
"Je nageais à 50 mètres du bord, au niveau de Magnan. La mer était légèrement ondulée, raconte ce retraité niçois de 74 ans. Là, j’ai senti que quelque chose m’a touché la jambe. Au début je me suis dit que c’était une méduse".
En observateur amoureux de la faune animale, Michel se retourne et se redresse pour jeter un œil: "il y a des petites méduses marron qui sont très jolies". Et là, c’est l’effroi: "C’est remonté à la surface et je vois cet espèce de truc… C’était comme un monstre! J’avais jamais vu un engin pareil! Ocre, velu, ça faisait au moins six ou sept kilos, un mètre d’envergure avec des tentacules d’un mètre d’envergure et une grosse tête! J’ai bourlingué dans ma vie, mais je n’ai jamais vu ça. Ce n’était pas un poulpe, c’était monstrueux".
"J’AI FONCÉ, FONCÉ, FONCÉ"
La rencontre dépasse le simple échange de regards, quand la bestiole lui attrape la jambe. "C’était vraiment intelligent de sa part. La force qu’il avait, c’était impressionnant: ça tirait! Je lui ai mis un coup de poing et j’ai foncé, foncé, foncé!"
Mais la "chose" ne lâche pas l’affaire: "J’ai piqué un cent mètres, mais elle m’a poursuivi. C’est seulement quand j’ai eu pied et que je me suis levé qu’elle a rebroussé chemin."
Ça n’empêche pas Michel de prendre ses jambes à son cou. "J’ai eu un peu peur, hein. Mais heureusement que je n’étais pas loin du bord, sinon j’aurais plus paniqué!"
"CE SONT DES PRÉDATEURS"
Difficile pour Paolo Guidetti, directeur du laboratoire Ecomers, de se prononcer: "Il y a beaucoup d’espèces de céphalopodes… Ça pourrait être l’attaque d’un calamar. Il est arrivé qu’ils attaquent des plongeurs, mais à ma connaissance, jamais en Méditerranée."
Comment le scientifique explique cette potentielle attaque?
"Ce sont des prédateurs. Normalement les céphalopodes mangent des petits poissons. Là, il a vu quelque chose bouger, il s’est dit que c’était peut-être une proie, il est venu tâter, par curiosité".
Il relativise et s’amuse du frisson de Michel Ricard: "C’est dans ce genre de situation qu’on se rend compte que nous sommes des animaux terrestres. Dans l’eau, il y a des grosses bêtes plus rapides et plus puissantes que nous".
Source : Nice-Matin
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