Christophe Siebert nous parle :
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Salut à tous,
Après quelques brefs débats – finalement, on était globalement d'accord sur tout – voici le sommaire du GoreZine, édité par Luna Beretta et ma pomme, et maquetté par Luna Beretta aidée par l'autre con qui donne ses conseils foireux par-dessus l'épaule de celle qui bosse.
28 contributeurs ! Du sang, du foutre, de la tripaille ! Un sommaire beau comme un foie de veau bien frais et de l'amour à toutes les pages !
Pour ne favoriser personne, et aussi parce qu'on n'a pas encore déterminé la succession exacte des trucs et des machins, l'ordre des participants est donné dans l'ordre alphabétique :
LES DESSINATEURS :
Alex A4 – Ana Prr Prr – Audrey Faury – Clothilde Sourdeval – Krakra – Mécano Lacrymo – Nils Bertho – Pakito Bolino – SSolœil – Zigendemonic
LES AUTEURS :
Luna Beretta –
La patiente a rapporté s'être réveillée attachée à un radiateur, sans aucun souvenir, ne sachant pas quand ni comment elle était arrivée dans cette immense pièce empestant « l'urine et les excréments ».
Charles Bösersach –
Malgré tous ses efforts elle reste immobile, presque immobile alors que surgit lacérant tout autour de lui, l’ogre luisant, ses oreilles menues et sa tignasse grasse épaisse. Il recommence, approche d’elle qui chaque fois se laisse subjuguer.
Jacques Cauda –
Avant de rentrer, j’ai joué à la tombola. Je ne savais même pas quoi gagner. Des poupées, de la viande, du vin, un canard ? J’ai gagné. J’ai gagné le lot de tête, j’ai gagné un cochon ! Le gars qui m’a aidé à le ramener m’a dit que c’était une truie. Je l’ai appelée maman.
Pascal Dandois –
Ce fut la fin du monde, l’Apocalypse en quelque sorte, comment appeler ça autrement ? Une épidémie de mort, une épidémie d’arrêt de la vie plus exactement. La cause des décès soudains ne fut pas établie.
Raphaël Emery –
Certains tableaux notamment montrent les quelques secondes qui suivent le suicide d’un homme. Il a le visage apaisé. Le plus souvent il est étendu sur un lit, raide, en costume, un sourire sur sa face de mort, et tout autour sont éparpillées dans la chambre des photographies de jambes, de fesses, de ventres et de vagins. Parfois le suicide remonte à plusieurs heures : des hommes (médecins, policiers) font cercle autour du lit et fixent le cadavre d’un air morne et envieux.
François Fournet –
Il n'y a pas eu de préliminaire, pas de lubrifiant. Je crie immédiatement, sens le sang couler de mon cul. Comparé à la plupart des membres de taille moyenne que j'ai pu avoir sous le nez, le sien est disproportionné, me burine le trou de balle et le dilate à la limite du supportable. Ou bien le supportable est loin derrière nous j'en sais rien, la première vague de douleur est passée.
Sébastien Gayraud –
L'art contemporain vous rend dépressif ? Les sites Internet scatophiles vous font bailler d'ennui ? Les snuff movies serbes ne vous arrachent plus qu'un soupir mélancolique ? Ne désespérez pas, tout n'est pas perdu. Laissez-moi vous narrer la belle histoire du théâtre pornographique antique, lointain ancêtre du Grand-Guignol parisien où les acteurs ne se relevaient pas au baisser de rideau.
Ky' –
Il décrocha une poêle et la posa sur la plaque de cuisson. Après y avoir versé un mince filet d'huile, il la fit préchauffer. Il ouvrit le tupperware et en sortit trois sachets plastiques tachés de sang. De ses doigts, il parcourut les différents couteaux de cuisine, et en choisit un. Pensivement, il caressa le fil de son outil.
Céline Maltère & Gaspard Pitiot –
La lèvre aigrement incarnate étincelle.
Sous la commissure écarlate, un bubon
De peau nue
Cuit par l’astre solaire pelle. Abaissées,
Les babines
Se boursouflent.
Alain Marc –
Il est entré de force avec elle dans les toilettes publiques. Elle est maintenant jambes écartées sur le bidet, le sexe s’ouvrant au milieu des poils. Brusquement il pose deux de ses doigts bien plaqués entre les deux lèvres gonflées par l’effort.
Méryl Marchetti –
Des soldats de la Première Guerre Mondiale reprennent vie et sortent des monuments aux morts. Ils ont la colère en eux, tu sais quand tu ignores si tu as fait la guerre pour rien, toutes ces choses.
Necromongers –
Allongé dans un champ, sur une prairie d’une immense étendue, sans doute sur des kilomètres. Devant moi, à quelques centimètres, se trouvait un bras sans corps. Les os lui sortaient du tronc. Un large lambeau de viande déchirée, à moitié détaché de son membre, s’étendait sur une herbe ensanglantée.
Catherine Robert –
L’homme tourna la tête vers la gauche sans poursuivre et observa les potences où, pendues par les pieds, gigotaient une douzaine de femmes écorchées. Le bourreau n’avait pas besoin de préciser sa pensée, un frisson parcourut l’échine des captives.
Yoann Sarrat –
avec un autre bord de la feuille je me tranche les tétons, pour faire un peu BDSM, mais pas trop. Le sang se répand sur mon torse et sur la page, je le fais lécher par ces derniers mots, ce dernier bout de phrase qui deviendra un lambeau de chair.
Schweinhund –
La fille émet une longue plainte bizarre. Un hululement rauque qui n’a déjà plus grand-chose d’humain. Son œil crevé était bleu, avant. Désormais, ce n’est plus qu’un trou noir qui pleure des larmes rouges striées d’humeurs jaunes.
Xavier Serrano –
Aire sensitive : NÉANT
je sais que les noyaux deviennent des projections criminelles, que la moelle et le bulbe gigotent au rythme des démences, je sais cela, et me laisse pourtant couler dans des circonvolutions pariétales, dans des zones putrescentes de la sensibilité, je sais cela, que cela, je sais cela, je sais cela et je fouille, sachant combien je sais, mais n’éprouvant rien d’autre qu’une conscience étriquée du moi, du mou
Christophe Siébert –
Le vingt-deux septembre à six heures cinquante du matin, après avoir passé la nuit à pleurer, j'écris un mot d'adieu et me cisaille les poignets à l'aide d'un couteau à découper la viande et mets dix minutes à mourir ; ensuite, je me sens mieux.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté – mais c'est de votre faute, bande de salopiots : vous nous avez envoyé trop de bons trucs – il n'y aura pas un seul numéro 1, mais deux. Plus exactement, le numéro 1 du GoreZine se composera de deux méchants fascicules d'une bonne quarantaine de pages chacun. Ils ne seront pas vendus séparément mais ensemble. La sortie officielle se fera le 3 novembre au salon des Voix Mortes (cf. la newsletter de demain pour plus de détails), et les préventes sont ouvertes dès maintenant. Pour vous procurer cette sale petite chose, il vous en coûtera 8 euros port compris en tarif normal, et 15 euros port compris en tarif soutien, si vous êtes riche et désirez contribuer à notre réussite.
Si vous voulez payer par Paypal, voici les liens :
Tarif normal (8euros) :
https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=BEFD4Q35MQSYL
Tarif soutien (15 euros) :
https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=YDGEVAJ58V6T2
Si vous voulez payer par chèque, il faut les rédiger à l'ordre de Luna Baruta et les lui envoyer au 4 rue de La Pareille, 42000 Saint-Étienne.
Si certains d'entre vous désirent acheter cinq exemplaires ou plus, des réductions sont possibles : contactez-nous.
Qu'on se le dise, et faites tourner !