Le sergent nécrophile
Pour clore le chapitre des événements historiques liés au cimetière du Montparnasse, il nous faut évoquer un fait divers du siècle dernier. Il s'agit d'un cas de nécrophilie dont le protagoniste est un certain François Bertrand. sergent dans un régiment de la région parisienne.
Agé de 25 ans au moment des faits, en 1848, ce militaire de carrière, licencié en philosophie, bien noté de ses supérieurs, ne pouvait résister au désir de déterrer les cadavres et de les mutiler. Après de nombreuses profanations commises dans plusieurs cimetières, et principalement celui du Montparnasse, il fut grièvement blessé à la jambe d'un coup de chevrotine, au cours du piège que la police lui avait tendu. Il parvint néanmoins à s'enfuir et à se rendre au Val- de- Grâce. Confondu quelques jours plus tard, il fut mis aux arrêts. Les 27 et 28 juin 1849, il comparaissait devant le Conseil de guerre qui le condamna à la peine maximale, à savoir un an d'incarcération. Prisonnier modèle, il devait se suicider peu après sa sortie.
Auparavant il s'était expliqué, dans une lettre adressée au médecin qui le suivait, sur le besoin irrésistible auquel il succombait :
" (...) j'éprouvais autant, je puis dire plus de plaisir en mutilant le cadavre après l'avoir violé, qu'en me livrant sur celui-ci à toutes sortes de profanations. Oui ! la monomanie destructive a toujours été plus forte en moi que la monomanie érotique, c'est incontestable, et je crois que je ne me serais jamais exposé pour violer un cadavre si je n'eusse pu le détruire après. "
Source : http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=1735