Une commission sur les claques?

Non, il ne s'agit pas de frapper son voisin pour gagner de l'argent, il s'agit de la lubie qu'à le gouvernement de vouloir rouvrir les bastringues.
en effet, suite à un assouplissement de la tolérance du public face aux maison closes, il s'est créé une commission pour disserter sur la possible réouverture de ces lieux de rapports (nombreux et rassemblant diverses positions).
J'ai trouvé un petit blog traitant du sujet http://parissecretetinsolite.unblog.fr/2010/03/22/la-parite-au-bordel/
Mais il pourrait être sympa de discuter du sujet, à controverse bien sûr, mais également édifiant.

Pour ma part, je vois la poindre un retour à des valeurs protectionnistes d'avant guerre, de morale prudhommesques qui ne me laissent rien présager de bon: il est de plus en plus difficile d'avorter, même si on en a le droit, les planning familiaux sont en danger, vous allez voir, bientôt on ne pourra même plus voter.

Un bon article, une bonne analyse de la situation et de ce qu'elle pourrait devenir, mais où est la solution ?

Cela prouve, qu'il reste encore dans de nombreux esprits, l'image gentillette véhiculée en pleine période machiste (il n'y a pas si longtemps finalement, mais en est-on sortis ?) de bordels cossus où des femmes travaillaient entre deux tasses de thé, protégées et aimées de leur macrelle jusqu'à ce que le sauveur vienne les sortir de leur cage dorée.

Je découvre par ailleurs le montant des amendes pour racolage (3 750 euros), si cela n'est pas du proxénétisme !!!

Là, naturellement, on peut me répondre qu'il n'y aurait pas racolage extérieur si les maisons closes existaient.

Encore et toujours, regardons la réalité en face, honnêtement, la solution, je ne la vois pas, car il est évident que le réseau mafieux est de la partie, que les filles ne sont pas toujours consentantes, qu'elles sont souvent maltraîtées et réduites à l'esclavage, il ne faudrait que des volontaires non asservies, qui travailleraient dans un cadre idylique, mais je rêve là...

ce sera sûrement pas la fin du proxénétisme, mais l'avènement du proxénétisme d'état ! c'est bien vu remarquez, après avoir taxé le plaisir de conduire vite à coup de radar, on taxe le plaisir de tirer un coup avec les maisons closes. A ce rythme, la France va devenir riche ! La France, ou ses dirigeants? quand on voit leur train de vie on est en droit de ses poser la question.

Un petit mot pour vous parler de la série Maison close sur Banale Peluche. On y voit bien que tout n'est pas toujours rose, loin s'en faut. Je trouve le gimmick de la série assez bien trouvé 'les hommes rêvent d'y rentrer, elles rêvent d'en sortir". Je regrette juste que le sujet des maisons abattage ne soit qu'effleuré, ça aurait peut être passé le gout des maisons closes à certains.

Vous avez vu? Le sujet revient sur le devant de la scène. Le ministère Bachelot propose à présent de taper sur les clients, ces sales profiteurs (humour). On avance toujours pas dans le droit chemin.

Taper sur les clients ? Certains ne demandent que ça

Encore un projet de loi démagogique, comme celui sur le racolage!

Déjà les prostituées ont été chassées comme ça de Paris et se sont déplacées en banlieue, dans des conditions pire question sécurité!

Cela ne peut qu'empêcher la prostitution de rue, elle va se déplacer sur le net où elles ne verrons pas le client avant de le recevoir, il n'y aura pas d'autres filles autour en cas de problèmes, et les gouvernements nous dirons "Grâce à nous il n'y a plus de prostitution"


en plus je trouve qu'il y a une contradiction: la prostitution serait toujours légale mais en être client interdit...Ce serait comme autoriser la vente d'un produit mais interdire de l'acheter!


La prostitution existe depuis très longtemps, il serait temps d'arreter les hypocrisies: d'un coté c'est vrai que c'est une forme d'esclavage pour les femmes qui le pratiquent, de l'autre on ne peut pas complètement l'empêcher alors cherchons, plutôt que de punir les prostituées ou leurs clients (Je n'ai à juger ni les uns ni les autres), à aider à ce qu'elle s'exerce dans les meilleures conditions d'hygiène et de sécurité, réprimons le proxénétisme (mais les vrais proxénètes, pas le compagnon d'une prostituée qui risque aussi de tomber sous le coup de la loi par ce qu'il vit avec elle) et cherchons aussi à leur donner le maximum de possibilité d'en sortir. Et laissons les solutions moralisatrices et démagogiques!

Alors moi j'ai bien une solution, mais elle va pas plaire parce qu'elle a des relents anticapitalistes. COLLECTIVISONS LES CLAQUES !!!!!!

Une coopérative du sexe. C'est la qu'est le salut à mon avis. Déjà on légalise en offrant une patente voire un diplôme. Une sorte de licence 4 permettant d'ouvrir ce genre d'établissement. Quel genre l'établissement ? Uniquement une SCOP (société coopérative et participative) tenue par les filles qui y travaillent. On peut faire de petits établissements (2 ou 3) ou de plus grand (je dirais au delà de 10, ça tourne au supermarché). Pas de personne qui gère l'établissement pour les gagneuses. Le jour venu, elles font leurs comptes; A la rigueur, elles peuvent employer un comptable, comme une entreprise lambda. OK, ça fera de l'Etat le plus grand proxo de France, mais c'est pas pire que d'avoir les morts de la clope sur la conscience. Et puis ils peuvent toujours mettre une taxe pour boucher le trou de la sécu, ça ferra rire et ça rapportera de la thune. On peut même appeler ça de l'économie solidaire, c'est à la mode.

De cette façon on a :

- des femmes pas seules, sauf si elles veulent.
- des femmes indépendantes
- des femmes qui font ce qu'elles veulent (dans la limite ou la prostitution est un choix et pas une alternative économique)
- des femmes suivies médicalement parce qu'elles entretiennent leur outil de travail
- des établissements bien tenus (outils de travail encore, sci par exemple) et dont on sait où ils sont (pas de baraquements clandestins et mobiles en lisière de forets ou d'autoroutes). L'intérêt c'est que pour aller dézinguer une prostituée quand tout le monde sait où elle est, faut vraiment s'accrocher.

La morale ne réprouvera pas tant que ça, c'est elle qui réclame la réintroduction des bordels. Alors un claque oui, mais un claque collectiviste.

Surtout si vous voyez une faille dans mon raisonnement n'hésitez pas à me le dire.

C'est pas idiot, ta solution!

C'est sans faille Keridwen, donc cela ne plaira pas, tu n'as pas tenu compte des arguments bidons des moralistes et des hypocrites qui peuvent se révéler au dessus de tout ce que l'on imagine.

Arguments bidons des moralistes, certes. Mais bon, les grecs avaient des prostituées sacrées, des filles de mauvaise vie lavaient les pieds du christ, bref, on a toujours eu des mérétrices, Ce rôle était même dévolu autrefois aux femmes stériles afin de leur conserver une place au sein de la société (mes excuses aux femmes stériles, et je n'ai pas de références à leur apporter, je ne sais plus où j'ai lu ça). Et donc il est impossible de faire sans, même avec toute la bonne volonté du monde. Pourtant, j'aimerais. Et puis il y a plein de gens pour dire qu' il y a des filles qui veulent parce qu'elles aiment ça. bizarrement, c'est celles qui monnayent leurs charme le plus cher. elles font pas dans la plèbe, les filles qui aiment le sexe rétribué. Et pour dire dire que ce ne sont pas des prostituées, puisqu'elles n'ont pas de souteneur, soit disant. C'est donc le mac qui fait la pute, faut le savoir.

Donc, grâce à mon ingénieux système d'économie sociale et solidaire, nous n'avons pas de prostituées, puisqu'elles sont indépendantes et gagnent leur propre salaire, nous avons une profession libérale, qui paye son écot, a pourquoi pas reçu une formation sur l'hygiène, un vernis de connaissances gynécologiques, sur la gestion commerciale et pourquoi pas sur la façon de chiquer la douleur ou les coups pour les client aux gouts difficile, ou encore la gestion des clients trop violents, qui possède un local bien entretenu, connu de tous et où l'on se rend en toute connaissance de cause. Entrer chez ces dames, c'est se plier de bonne grâce aux règles de l'établissement : bonne tenue, règles de bienséance, prise de rendez vous, respect de la professionnelle, idyllique je vous dis. Enfin, à voir à l 'usage, l'idylisme.

Il ne reste plus qu'à créer le DETS (Diplôme d'Etat de Travailleuse du Sexe) et à ouvrir des écoles, sur le modèle des instituts de formations infirmiers!

Cours théoriques et stages pratiques...

On cherche des modèles, darkside, comme chez les coiffeurs, pour former les apprenties....

Trèves de plaisanteries, j'en parles également sur un autre forum où l'on me dit que la scop n'empêche pas l'établissement de se faire racketter par la pègre, et la police de pas prendre au sérieux les menaces dont peut être victime une dame à l'affection négociable.

On me dit aussi que ce genre d'établissement sera toujours un peu select et ne mettra pas fin à une industrie du sexe plus "prolétaire". Et puis qui a vraiment envie de voir le retour des BMC ? Les filles aiment le sexe et l'argent vite gagné , ok, mais c'est pas les petites sœurs des pauvres non plus.

Il m'a également été reproché de ne parler que de la prostitution féminine. Mais parce que c'est la plus connue. Je ne vois même pas où serait l'ennui d'avoir des établissements mixtes, ça pourrait même éviter l'homophobie primaire.
- Vous aussi vous attendez votre tour? Moi je viens pour Vanessa.
- Oui j'attends, mais Pablo est toujours très demandé, y a toujours un peu d'attente. Il est bien le nouveau papier peint , vous ne trouvez pas ?
- Si, il est très cosy. ça rend le salon plus agréable. au moins les canapés sont confortbles, c'est déja ça ! Vous vous appelez comment ?

Oula, arrêtez moi, j'entrevois la paix sur terre pour les hommes de bonne volonté...