Gibet de Montfaucon

Le Gibet de Montfaucon : Une histoire macabre au cœur de Paris

Le Gibet de Montfaucon, symbole de la justice royale impitoyable, a hanté Paris pendant plus de six siècles. Dressé sur une butte surplombant la ville, il servait de potence et d'exutoire public aux corps des suppliciés.

Des origines modestes à un symbole de terreur:

1027: La construction de simples fourches patibulaires en bois est ordonnée par la Haute Justice du comté de Paris.
1303: Le gibet se transforme en un monument permanent, composé de 16 piliers en pierre surmontés de poutres en bois.
XIVe siècle: Le gibet devient le principal lieu d'exécution et d'exposition des corps des condamnés à mort de Paris.


Un spectacle macabre et permanent:

Jusqu'à 50 à 60 corps pouvaient être exposés simultanément, enchaînés aux poutres et dévorés par les corbeaux.
Les corps restaient exposés jusqu'à ce que les os ne tombent, pouvant durer plusieurs mois.
Le gibet était visible de loin et servait de sinistre avertissement à la population.
Un lieu de supplice et de fascination:

Le gibet de Montfaucon a été le témoin de l'exécution de nombreux criminels, bandits, hérétiques et ennemis du roi.
Des personnages célèbres comme François Villon et Cartouche y ont été pendus.
Le gibet a également fasciné les artistes et les écrivains, apparaissant dans des œuvres comme "Notre-Dame de Paris" de Victor Hugo.

Déclin et disparition:

XVIIe siècle: Le gibet est de moins en moins utilisé et tombe en ruine.
1760: Le gibet est finalement détruit sur ordre du roi Louis XV.
Aujourd'hui: Il ne reste aucune trace visible du gibet de Montfaucon, si ce n'est son nom qui subsiste dans la toponymie parisienne.
Le Gibet de Montfaucon : un héritage sombre

Le Gibet de Montfaucon est un symbole de la justice cruelle et impitoyable de l'Ancien Régime. Son histoire macabre nous rappelle les dangers de l'autoritarisme et l'importance de la justice moderne, basée sur l'humanisme et le respect des droits de l'homme.