Nihil Messtavic - Gangrène Les Lectures de Wintersieg
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ElricWarrior Hérésiarque - Administrateur
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Sujet: Nihil Messtavic - Gangrène Les Lectures de Wintersieg Jeu 29 Déc - 10:00
Voici "Gangrène" de Nihil Messtavic, extrait du recueil d'aphorismes "Le Crachoir du Solitaire", édité en 2011 par La Clef d'Argent, lu par Thibault Wintersieg.
Musique de Thibault Wintersieg.
Édition établie et présentée par Vedma Nàdasty. Collection NoKhThys. 2011, La Clef d'Argent
À propos de Nihil Messtavic:
On ignore encore presque tout de cet auteur. Vedma Nàdasty, qui a entrepris de traduire son œuvre, et à qui nous devons de l'avoir un jour exhumée de la réserve d'une bibliothèque de province polonaise, dit de lui dans ses «Notes introductives» au Crachoir du Solitaire, le terrible recueil d'aphorismes noirs de Messtavic: «L'homme -- c'était un homme, cela du moins nous le savons -- était instruit. Son vocabulaire, sa maîtrise de la syntaxe le prouvent assez. Il était aussi polyglotte. Il a utilisé pas moins de quatre langues pour rédiger ses noires chroniques du désespoir, et il les maîtrisait toutes avec une égale aisance. Son intérêt personnel le portait aussi bien vers la philosophie, la littérature, que vers le dessin et la poésie. Le contenu de la malle me l'a prouvé. C'est tout ce que nous savons de lui. C'est tout ce que nous saurons jamais, fort probablement. Rien, dans ses écrits, ne permet vraiment de les dater, même si on peut se hasarder à supposer qu'il a vécu quelque part entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe. Car il a lu Nietzsche dont il reprend parfois les majestueuses figures, et il semble vouloir s'engager à tâtons, par moments, dans l'impasse cioranienne, même s'il est raisonnable de supposer, si l'on considère l'ancienneté de la malle, qu'il n'a jamais pu connaître l'œuvre de l'ascète de la rue de l'Odéon. Quant à déterminer d'où venait Nihil Messtavic -- puisque tel il se présente à nous --, quant à tenter de préciser quelle était sa nationalité -- si seulement il en avait une --, cela demeurera sans doute à jamais impossible. Sans doute est-ce mieux ainsi...»