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 Car la vie est dans le sang - Francis Marion CRAWFORD

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ElricWarrior
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MessageSujet: Car la vie est dans le sang - Francis Marion CRAWFORD   Car la vie est dans le sang - Francis Marion CRAWFORD EmptyDim 12 Avr - 10:21

Car la vie est dans le sang - Francis Marion CRAWFORD Neosff188

Né et mort en Italie, Francis Marion Crawford (1854-1909), auteur américain, parlait, dit-on, une quinzaine de langues. Il devint écrivain à la suite d'un pari qui aboutit à la publication, en 1881, de son premier roman Mr. Isaacs dont le succès le conduisit au professionnalisme. Il publia une quarantaine de livres, parmi lesquels de nombreux romans historiques, des essais et même une pièce de théâtre qui fut traduite par Marcel Schwob et créée par Sarah Bernhardt.

Des pas dans l’épouvante


Dans Epouvante et surnaturel en littérature, Howard Phillips Lovecraft consacre une vingtaine de lignes à Francis Marion Crawford. C’est fort peu, compte tenu de l’indiscutable qualité de cet écrivain américain qui, comme je l’ai mentionné en préface de La sorcière de Prague, a surtout vécu en Europe et a eu droit, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, à de nombreuses traductions françaises. En réalité, Lovecraft, dans son texte, évoque uniquement les contes recueillis au sein de Wandering Ghosts, un volume qui a paru aux Etats-Unis en 1911 et qui a fait l’objet dune édition séparée en Grande-Bretagne, la même année, sous le titre Uncanny Taies. Et c’est là un classique de la littérature fantastique anglo-saxonne. Il contient des histoires d’horreur qui, depuis leur parution, n’ont pas cessé de faire le tour des anthologies américaines et anglaises et sur lesquelles la plupart des commentateurs ont porté les jugements les plus enthousiastes. Pour Lovecraft, le chef-d’œuvre fantastique de Crawford serait ainsi La couchette supérieure qu’il désigne comme « l’une des histoires les plus terrifiantes de la littérature ». Le thème de la hantise y est en tout cas déployé avec un brio peu commun – et il faudrait avoir une pierre à la place du cœur pour ne pas en être impressionné.

Cette histoire révèle par ailleurs la fascination que devait éprouver Crawford pour les choses de la mer et qu’on sent également en lisant Un homme à la mer ! Ce conte est particulièrement riche et complexe car il entretient, d’un bout à l’autre, une constante hésitation et sacralise pour ainsi dire le motif de l’incertitude. Du reste, Crawford l’a renforcé en introduisant dans son récit deux personnages qui sont des jumeaux et qui, peut-être, pourraient être chacun le double de l’autre. Qui plus est, il y a ici une constante oscillation entre la réalité et l’imaginaire, entre le monde des évidences et celui, ténébreux, des superstitions. A cet égard, Un homme à la mer ! s’inscrit dans la grande tradition des contes étranges liés à l’aventure maritime. On songera au Vaisseau fantôme de Frederick Marryat, aux Spectres-pirates de William Hope Hodgson, au Psautier de Mayence de Jean Ray, voire aux Pâques d’Islande d’Anatole Le Braz.

Dans le présent recueil, figure aussi une des histoires de vampire les plus répandues dans les anthologies anglo-saxonnes : Car la vie est dans le sang. On s’étonne qu’elle n’ait jamais, jusqu’à ce jour, inspiré un traducteur ( 1 ) et que, surtout, on n’ait pas remarqué qu’elle constituait une des toutes premières du genre, dans la littérature américaine. D’après Ornella Volta, elle daterait de 1880, ce qui est fort possible, puisque Crawford, à cette époque, a situé la plupart de ses œuvres en Italie et que, justement, Car la vie est dans le sang s’y déroule. En cela, il s’agit également d’un des rares contes de vampirisme dont le climat est méridional. Il envoûte par son classicisme – et on se dit que pas mal de fantastiqueurs américains et anglais ont dû s’en inspirer, et même aller jusqu’à reprendre, telles quelles, quelques-unes de ses phrases les plus percutantes. Celle-ci entre autres : « Puis, la peur l’assaillit, l’horreur panique sans nom, l’horreur mortelle qui veille sur les confins du monde invisible, que nous ne connaissons pas, mais que nous sentons quand, par hasard, la bise glacée qui en émane nous gèle les os et nous caresse les cheveux d’une main impalpable. » Ni Lovecraft ni Bloch ne sont très loin.

Userait temps de rendre à Francis Marion Crawford la place qui lui est due. Sa position est bien celle d’un écrivain de relais, prolongeant l’acquis de Poe et de Hawthorne, préparant toute la génération de Weird Taies, créant entre le XIXe et le XXe siècles, avec à peine quelques contes surnaturels, une véritable esthétique de l’épouvante. Et ce livre en témoigne de la manière la plus nette.

Jean-Baptiste Baronian

(1) Excepté Gérard Coisne, dont il faut saluer la clairvoyance, dans sa revue Mater Tenebrarum, en octobre 1985. Mais la traduction qui est publiée ici est celle que Jacques Finné a spécialement faite pour le présent volume.

Bibliographie Fantastique
établie par Xavier Legrand-Ferronnière



Nous avons tenté ailleurs de dresser une bibliographie française de Crawford (cf. note à l’introduction de La Sorcière de Prague, NéO, 1987, p. 6) et il nous a paru utile d’en reprendre ici la partie couvrant le domaine fantastique, partie dont nous avons simplifié la présentation des parutions originales (surtout en ce qui concerne les nouvelles) et des traductions françaises correspondantes, vous livrant ainsi l’état présent de nos recherches.

1882 – Mr. Isaacs ; a taie of modem India. New York & London : Macmillan, 1882, 316 p.

Tr. – Mr. Isaacs ; roman de l’Inde moderne. Préf. Henry Hous-saye. Paris : Dentu, VI-365 p.

1885 – Zoroaster. London : Macmillan, 2 vol., 1885.

Tr. – Zoroastre. Préf. Ernest Chesneau. Paris : Perrin, 1887, VI-353 p.

1888 – With the immortals. New York & London : Macmillan, 2 vol., 1888.

Tr. – Avec les immortels. Paris : Dentu, 1896, 368 p.

1891 – Khaled ; a taie of Arabia. New York & London : Macmillan, 2 vol., 1891.

Tr. – Khaled ; roman d’Arabie *en revue : La Revue Hebdomadaire, du 30-11/1895 au 11-01/1896.

*en volume : Paris : Dentu, 1896, 278 p., (Réédition Pion, 1924) 1891 – The Witch of Prague ; a fantastic taie. New York & London : Macmillan, 3 vol., 1891.

Tr. – La Sorcière de Prague *en revue : Le Journal des Débats, du 20-03 au 19-06 1897, traduit par Bemard-Derosne.

*en volume : Paris : Société française et étrangère d’édition, 1908, 253 p. (Réédition, NéO, 1987).

1902 – Cecilia ; a story of modem Rome. New York : Macmillan, 421 p. 1911 – Wandering Ghosts. New York : Macmillan, 302 p.

Recueil de nouvelles ayant déjà toutes paru en revues ou en volumes confidentiels. La seule nouvelle fantastique non reprise dans ce volume pour d’obscures raisons, a été retrouvée par l’exégète de Crawford : John C. Moran. Il s’agit de The King’s messenger, extraite de Cosmopolitan Magazine, nov. 1907. Sommaire : The Dead smile – The Screaming skull—Man over-board ! – For the blood is life – The Upper berth – By the waters of Paradise – The DolYs ghost.

Ces nouvelles ont connu parfois plusieurs traductions depuis les années 20, que ce soit en revues ou dans des anthologies récentes, tout au moins pour les plus connues. By the waters of Paradise et The King’s messenger, sont traduites ici pour la première fois.

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