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 LA LETTRE DU DIABLE DU 17E SIÈCLE A ENFIN ÉTÉ DÉCHIFFRÉE

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ElricWarrior
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MessageSujet: LA LETTRE DU DIABLE DU 17E SIÈCLE A ENFIN ÉTÉ DÉCHIFFRÉE   LA LETTRE DU DIABLE DU 17E SIÈCLE A ENFIN ÉTÉ DÉCHIFFRÉE EmptySam 13 Juil - 6:33

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Le mystère

L'intrigante et terrifiante histoire de la lettre du Diable commence entre les murs épais d'un monastère sicilien, à la fin du XVIIe siècle. Dans la province d'Agrigente, le village de Palma di Montechiaro abrite un imposant édifice dont les noirs couloirs sont encore aujourd'hui traversés par les voiles de sœurs bénédictines. Difficile d'imaginer, en s'imprégnant du calme qui règne en ces lieux, que Belzébuth en personne s'y soit introduit par une sombre nuit d'été. Et pourtant, les événements qui s'y sont déroulés le 11 août 1676 ont marqué à tout jamais cette partie de la Sicile, au point de fasciner écrivains, journalistes et scientifiques. Tous ont été, et sont parfois toujours, animés par le même désir de percer le mystère de la possession de la pauvre Isabella Tomasi. Religieuse bénédictine, Isabella s'appelait, depuis son entrée dans les ordres en 1660, sœur Maria Crocifissa della Concezione, une référence à la Conception du Christ et à sa mort sur la Croix. Un nom chargé de souffrance, donc, qui s'avéra prémonitoire lorsqu'elle fut, selon ses dires, attaquée par le Diable.

C'est dans l'ombre de sa chambre du monastère de Palma di Montechiaro, à la faible lueur des flammes vacillantes qui chassaient péniblement l'obscurité que la jeune femme vécut une nuit infernale. Comme le rapporta la presse italienne dans les multiples articles consacrés à cette terrible histoire, sœur Maria Crocifissa Della Concezione fut prise pour cible par « d'innombrables mauvais esprits » et forcée d'écrire une lettre dictée par Belzébuth. Possédée par des démons, contrainte de tracer sur le papier les mots que lui soufflait le seigneur des ténèbres, la religieuse lutta de toutes ses forces, en vain. Le lendemain matin, elle fut retrouvée par les autres sœurs du monastère, inconsciente et le visage couvert d'encre. Dans le rapport rédigé par la mère supérieure, Maria Crocifissa Della Concezione confia que durant le combat, les sbires du Diable avaient menacé de la battre à coups d'encrier, mais que le Seigneur l'avait protégée. Plusieurs lettres adressées à Dieu, dictées par le Mal suprême, gisaient à ses pieds.

Malgré les menaces de Belzébuth, qui avait promis de la punir si elle ne portait pas son message au Tout-Puissant, sœur Maria Crocifissa Della Concezione cacha toute sa vie et emporta avec elle dans la tombe deux des trois documents, aujourd'hui à jamais perdus. Le dernier, en revanche, fut dévoilé (même si les conditions de sa conservation restent floues) : il s'agissait d'une lettre en apparence indéchiffrable, composée de caractères inconnus et de différentes langues mélangées entre elles. Au fil des siècles, nombreux furent ceux qui tentèrent de percer les secrets de la lettre du Diable. L'écrivain italien Giuseppe Tomasi di Lampedusa – l'auteur du Guépard (1958) – se pencha longuement sur la question. Duc de Palma di Montechiaro, il faisait partie de la famille de sœur Maria Crocifissa Della Concezione et connaissait évidemment la légende. Malgré tous ses efforts, il n'arriva pas à traduire la fameuse lettre.
Dans les années 1960, l'édition dominicale du Coriere de la serra, célèbre quotidien italien, avait lancé un concours pour déchiffrer la lettre, avec un prix à la clé : des vacances à Agrigente pendant un mois, tous frais payés. Malgré cette alléchante récompense, personne n'avait réussi à apporter le moindre début de solution. Le mystère perdurait.
Il aura fallu attendre 2017, soit trois cent quarante et un ans après la rédaction de la lettre, pour que des chercheurs arrivent à un résultat convaincant. Ce sont les équipes du Ludum Science Center, un musée des sciences situé à Catane, de l'autre côté de la Sicile, qui ont trouvé un moyen de traduire les écrits du Diable grâce à une technologie obtenue d'une étonnante manière.
La plupart du temps, lorsque nous naviguons sur Internet, nous ne passons que par des sites référencés sur les moteurs de recherche. Mais le Web est en réalité beaucoup plus vaste, avec des zones difficilement accessibles, qui abritent parfois des activités à la limite de la légalité, voire interdites. Sur ce « Dark Net », il est possible de trouver des armes, de la drogue, mais aussi – dans un registre moins alarmant – des logiciels très pointus. C'est ainsi que le Ludum Science Center s'est procuré un logiciel de décryptage extrêmement puissant : selon Daniele Abate, le directeur du centre, les services secrets de certains pays l'auraient déjà utilisé à plusieurs reprises. Partant du principe que la lettre de Belzébuth était un code comme un autre, les chercheurs de Catane chargèrent des caractères de grec ancien, d'arabe, d'alphabet runique et de diverses langues antiques dans le programme et lancèrent le décryptage.
« Les résultats nous ont émerveillés », assura Daniele Abate au quotidien italien La Stampa. Et il y a de quoi : sur les quinze lignes de la lettre du Diable, onze furent décodées par le logiciel. Une avancée historique, mais malheureusement, même avec la traduction, le message reste sibyllin : « Dieu pense qu'il peut libérer les mortels », « Ce système ne marche pour personne », « Peut-être que maintenant, le Styx est certain », est-il notamment inscrit. Certains passages décrivant Dieu, Jésus et le Saint-Esprit comme des « poids morts », sont plus évidents, mais sans les quatre dernières lignes et en l'absence de véritable liant entre les mots, le texte est globalement incompréhensible. La lettre originale est précieusement conservée au monastère de Palma di Montechiaro, mais une copie est disponible à la cathédrale d'Agrigente, où de nombreuses personnes désireuses de percer ses secrets se pressent chaque année. Si tant est qu'elle recèle une quelconque énigme, bien sûr…
L'enquête
L'histoire de sœur Maria Crocifissa Della Concezione est l'un des nombreux attraits touristiques de la province d'Agrigente. Le monastère de Palma di Montechiaro, en partie visitable, propose notamment aux curieux de découvrir une salle où sont conservés les restes de la « vénérable » sœur qui a combattu le Diable et ses démons au XVIIe siècle. Il existe donc un intérêt à entretenir le mystère autour de cette affaire, qui serait pourtant facilement explicable. Bien qu'il soit à l'origine de la première traduction de la lettre et que celle-ci le fascine toujours autant, Daniele Abate est persuadé que la religieuse n'a jamais été attaquée par des esprits démoniaques. Selon le directeur du Ludum Science Center, elle aurait tout simplement écrit elle-même cette lettre.
C'est pour cette raison que le chercheur avait décidé de ne charger dans le logiciel de décryptage que des caractères que sœur Maria Crocifissa Della Concezione aurait pu connaître : les alphabets grecs et latins, des runes germaniques, ainsi que des lettres utilisées par les Yézidis, un peuple longtemps considéré comme adorateur du Diable, qui vivait déjà en Irak avant la naissance de l'islam. Puisque la bénédictine maîtrisait très bien, selon la théorie de Daniele Abate, ces différentes langues et alphabets anciens, elle aurait pu utiliser ses connaissances en la matière pour façonner son propre code. « Mon idée, c'est qu'il s'agit d'un alphabet précis, inventé avec soin par la religieuse en mélangeant des symboles qu'elle connaissait, a-t-il expliqué à La Stampa. Chaque symbole est bien pensé et structuré, il y a des signes qui se répètent. »
Il ne reste plus qu'à savoir si cela s'est fait de manière consciente ou non : pour Daniele Abate, la seconde option est plus probable. Écartant la possibilité d'une mystification volontaire, le chercheur estime que sœur Maria Crocifissa Della Concezione pourrait avoir souffert d'une maladie mentale, qui n'aurait pas pu être reconnue à cette époque : « Le stress de la vie monastique était fort, avait-il rappelé. Elle aurait pu souffrir d'un trouble bipolaire, et puis il n'y avait pas de médicaments ou de diagnostics psychiatriques. Elle avait sûrement le Diable dans sa tête. » Mais il aurait alors été question d'un Diable métaphorique, bien loin de la bête cornue tout droit sortie des enfers.
Tourmentée par ses démons intérieurs, la jeune femme aurait fini par en imaginer des vrais, venus envahir la pénombre et le silence du monastère afin de la faire basculer dans les ténèbres.

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