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 L’énigmatique peuple des Cagots

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ElricWarrior
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MessageSujet: L’énigmatique peuple des Cagots   L’énigmatique peuple des Cagots EmptySam 22 Sep - 6:05

« Sois plutôt le maudit que celui qui maudit. »
Stéphane Encel – Les Hébreux
Dans un grand quart sud-ouest de la France et jusqu’au nord de l’Espagne, un peuple étonnant a été exclu pendant près de 800 ans. Les Cagots, ce peuple maudit composé d’êtres de petite taille, possédant des pieds et des mains palmés, capables de momifier un fruit rien qu’en le tenant dans la main et dotés d’une grande intelligence, ont aujourd’hui disparu. Comment expliquer leur exclusion du reste de la population ? D’où viennent-ils ? Quels mystères cachaient les Cagots, dotés d’un physique et de pouvoirs particuliers ?
L’existence des Cagots est attestée dans les textes vers l’an 1000. Mais il est envisageable qu’ils se soient installés dans l’ouest de la France dès l’an 800. Suivant les régions, les Cagots se nomment : les Capots, les Caffots, les Agots, les Gahets ou encore les Chrestians, mais il existe bien d’autres noms ou variations de ces noms suivant les villes, les villages ou les hameaux où on les trouvait.
Une discrimination obscure
Dire que les Cagots étaient frappés d’ostracisme est un euphémisme. Tout était prévu pour qu’ils ne se mélangent pas avec les populations locales. Ils habitaient des villages isolés – les cagoteries – qui comprenaient des cimetières qui leur étaient propres. De confession catholique, les Cagots entraient dans les églises par une porte minuscule, où un bénitier leur été réservé. Tout était fait pour les exclure, pour s’en moquer et surtout ne pas s’en approcher. Et les railleries ne s’arrêtaient pas à la porte des lieux de culte. On peut trouver de nombreux témoignages de cette ségrégation honteuse, par exemple sous l’orgue d’une église à Saint-Savin sont représentés trois têtes de Cagots qu’un mécanisme permettait d’animer de manière ridicule.
Exclus de tout, les Cagots n’avaient pas non plus le droit d’exercer les mêmes métiers que les autres autochtones, à l’exception des métiers du bois. Ils étaient réputés pour être d’excellents charpentiers, des menuisiers ou des bûcherons, domaines dans lesquels ils excellaient.
Francois de Belleforest relate ce fait dans sa Cosmographie universelle de tout le monde29 : « Par presque toute la Gascogne il y a une sorte d’hommes, que ceux du pays appellent les uns Capots, les autres Gahets, mais que tous détestent en général et fuient leur accointance pour les avoir en opinion qu’ils sont ladres. Aussi ne leur est-il permis de se tenir dedans les villes et les faubourgs. Et là encore écartés de tous les autres : voir les églises on leur fait une clôture à part, afin qu’ils n’infectent pas les autres. Ils sont tous charpentiers et tonneliers, et n’en trouverez pas un qui fasse autre métier. »
Un physique hors normes ?
Le physique des Cagots explique sans doute en partie le rejet des populations locales. Il est incontestable que l’apparence de ces hommes et de ces femmes n’avait pas grand-chose de commun avec le reste de la population locale. D’abord, les Cagots sont petits, pour ne pas dire nains : un homme adulte mesure entre 1 m 40 et 1 m 50. Majoritairement blonds – mais sujets à une calvitie précoce –, ils ont des yeux bleus, cachés par de lourdes paupières qui leur donnent un regard bridé. Il fut dit dans quelques textes, mais cela est sujet à caution, que leurs oreilles, très rondes, ne comportaient pas de lobes. Il serait hasardeux de croire que ces malformations sont dues à des cas de consanguinité. Les Cagots avaient beau rester entre eux, il n’y avait pas d’union entre membres d’une même famille.
Des pouvoirs surnaturels
Mais la singularité des Cagots ne se réduit pas à leur physique particulier. Ils auraient également fait preuve d’aptitudes particulières et étonnantes. Par exemple, leur température corporelle, beaucoup plus élevée que la moyenne, leur permettait de dessécher un fruit rien qu’en le tenant dans leur main.
Le médecin Ambroise Paré en personne atteste de ce prodige : « […] à Bordeaux, où ils les appellent Gabets, és visages desquels bien que peu ou point des signes sus allegués apparaoissent, si est-ce telle ardeur et chaleur étrange leur sort du corps, ce que par expérience j’ai vu quelques fois l’un d’iceux tenant en sa maison30 l’espace d’une heure une pomme fresche, icelle après apparaissait aussi aride et aussi ridée que si elle eut l’espace de huit jours au soleil […] »
D’autres auteurs font état de phénomènes tout aussi curieux, que l’on retrouve par exemple dans ce texte de 1517 :
« Les herbes qu’ils foulent aux pieds sèchent et perdent leur vertu naturelle, les pommes ou tout autre fruit qu’ils placent dans leur main ou dans leur sein, se pourrissent à l’instant même […]32. »
Une exclusion unique et odieuse
Et comme s’ils n’étaient pas suffisamment identifiables, les Cagots avaient l’obligation dans de nombreuses contrées de porter une patte d’oie peinte en rouge ou jaune sur l’épaule. Un signe discriminant qui n’est pas sans rappeler les heures sombres d’une Histoire plus récente. Pour quelques rares historiens, cette patte d’oie n’était autre que le signe d’appartenance à une corporation. Il est vrai que la patte d’oie était un symbole compagnonnique reconnu. Quoi qu’il en soit, le Cagot qui paraissait en public sans sa patte d’oie s’exposait à de vives réactions de la part des locaux, notamment des quolibets. Au fil du temps, le mot « cagot » est d’ailleurs devenu en lui-même une insulte. Au milieu du xviiie siècle, les Cagots ou Agots étaient encore traités comme de véritables parias, comme a pu en témoigner Francisque Michel en 1846 dans son ouvrage sur l’Histoire des races maudites :
« Je me hâte d’ajouter que le seul désagrément réel que j’ai éprouvé est d’avoir été pris pour un Agot par des gens du pays qui me voyaient les cheveux blonds et les yeux bleus et qui ne pouvaient expliquer que par la parenté l’insistance que je mettais à m’enquérir des mœurs de cette race. Il me fut arrivé bien pis si j’eusse tenté d’obtenir ces renseignements des Agots eux-mêmes. Aujourd’hui, comme dans le siècle passé on voit d’un fort mauvais œil les étrangers converser avec ces malheureux. »
Les réprimandes, les interdictions, les moqueries de toutes sortes étaient légion envers les Cagots. On en trouve des exemples frappants un peu partout dans le Sud-Ouest : ils n’avaient pas le droit de boire dans les fontaines publiques sous peine de coups de fouet, ils ne pouvaient être enterrés dans les mêmes cimetières que les autres villageois, ils n’avaient pas le droit de fréquenter les marchés, etc. L’Inquisition fut aussi un épisode abominable pour ce peuple qu’on disait doué pour la sorcellerie, notamment par l’utilisation des plantes.
Dans le Béarn, comme dans de nombreuses régions, les interdictions sous peine de sévères punitions pouvaient prendre des aspects encore plus étonnants. Un texte du xve siècle interdisait aux Cagots de déambuler pieds nus dans les rues par crainte qu’ils propagent des infections.
Les Cagots atteints par de terribles maladies ?
Mais de quelles maladies pouvait-il s’agir ? de la peste ? de la lèpre ? Les symptômes de ces deux maladies n’ont rien de commun avec les descriptions de Cagots qui nous sont parvenues. Cependant, il est intéressant de noter que les Cagots ont pu faire l’objet d’un amalgame de la part des populations et des autorités locales, notamment à cause d’autres caractéristiques, souvent signalées dans les textes, comme leur haleine fétide, signe d’une mauvaise santé. Mais il est indéniable que les Cagots n’étaient pas un peuple malade. Il est aussi formellement avéré qu’ils ne souffraient pas non plus de crétinisme, c’est-à-dire d’une carence en iode.
Mais d’où viennent-ils ?
Si l’on sait à peu près qui sont les Cagots, on ignore totalement d’où ils viennent. D’aucuns ont pensé que les Cagots sont les descendants des Wisigoths, restés dans les Pyrénées à la suite d’une débâcle. Les partisans de cette hypothèse précisent que le mot « goth » serait sous-entendu dans le nom « cagot ». Certes on retrouve chez les Wisigoths des traits communs comme les cheveux blonds et les yeux bleus, mais ils étaient surtout reconnus pour être très grands, alors que les Cagots, à l’inverse, étaient de petite taille. De plus, les historiens sont tous d’accord sur un point : les Wisigoths ne vivaient pas reclus, ils se sont au contraire mêlés à la population. René Descazeaux, dans son livre Les Cagots, Histoire d’un secret résume assez bien cette théorie à travers cette boutade :
« D’autres disent que ce sont les restes de Goths demeurés en Gascogne, mais c’est fort mal parlé, car la plupart des maisons d’Aquitaine et d’Espagne, voire les plus grandes, sont issues des Goths33. »
L’origine des Cagots est donc à chercher ailleurs. Parmi les nombreuses hypothèses, on pourra relever celles concernant les cathares, les musulmans, les Bulgares, les Espagnols… Beaucoup de théories, mais à ce jour aucune ne semble faire l’unanimité. Les origines et l’arrivée des Cagots dans le sud-ouest de la France reste un mystère.
D’ailleurs sont-ils arrivés sur ce territoire, ou étaient-ils déjà implantés là bien avant l’arrivée d’autres peuples ?
Les survivants d’un autre âge
Cette théorie nous emmène bien loin dans l’Histoire, puisqu’elle nous fait remonter à l’homme de Neandertal, soit au moins 28 000 années en arrière !
Pour résumer en quelques mots l’origine de cette hypothèse, il nous faut écouter le témoignage d’une vieille femme en 2009, habitante d’un ancien village de Cagots, qui, surprise par une photo représentant la reconstitution de l’homme de Neandertal s’exclama : « Ah bé ça ! Les bonshommes du pays avaient exactement la même allure ! Petits, laids et trapus ! » Il n’en fallait pas plus pour imaginer que les Cagots étaient les derniers survivants d’une très ancienne espèce humaine. Même si elle paraît séduisante pour un romancier, cette théorie ne tient pas une seule seconde face aux préhistoriens et aux spécialistes. D’ailleurs il suffirait, par exemple, d’étudier le squelette d’un Cagot du Moyen Âge pour le vérifier… Une expérience qui, à ce jour, n’a jamais été réalisée.
Les Cagots de l’espace
Il reste encore une théorie plus inattendue, qui circule beaucoup sur le Net, et qui a connu un certain succès dans les années 1970. Elle attribue aux Cagots une origine extra-terrestre ! Ils seraient directement issus d’ovnis qui auraient survolé le sud-ouest de la France vers l’an 800. Chassés par la population locale, ils auraient trouvé refuge dans les montagnes pyrénéennes. Les adaptes de cette « théorie des anciens astronautes » s’appuient sur les singularités physiques des Cagots, comme leurs soi-disant « pieds palmés » ou leur chaleur corporelle qui, selon eux, ne pourraient avoir une origine « humaine ». Inutile de s’attarder sur cette théorie qui prend d’ailleurs sa source dans les écrits de l’archevêque de Lyon, saint Agobard34.
Des Cagots parmi nous ?
Restent-ils encore des Cagots aujourd’hui ? À partir du xviiie siècle, ils se sont enfin mêlés à la population locale et les mariages « mixtes » se sont multipliés. Les derniers Cagots auraient disparu à la fin du siècle dernier. Aujourd’hui, leurs descendants peuplent toujours le Sud-Ouest. Il y a de fortes chances qu’une personne de petite taille ayant un arrière-grand-père qui travaillait le bois soit d’origine cagote, surtout si elle porte un patronyme comme « Dubosc » qui signifie « du bois ». S’ils préfèrent rester dans l’anonymat, les descendants des Cagots aimeraient obtenir une reconnaissance de l’humiliation subie par leurs aïeuls des générations durant.
Les Cagots ont donc emporté avec eux le secret de leur origine. Certes, il existe un musée des Cagots à Arreau dans les Hautes-Pyrénées, que l’on doit notamment à un grand défenseur des Cagots : le professeur Raymond Fourasté. Mais de nombreuses questions sont laissées en suspens, notamment sur la culture cagote : quelles étaient leurs traditions ? quelles chansons chantaient-ils ? à quels jeux jouaient-ils ? On sait simplement que ce peuple malin et au caractère affirmé a été victime de la plus longue ségrégation de l’Histoire, dans le pays des droits de l’homme, c’est là que demeure le véritable mystère.

Source  : Enquêtes sur la France mystérieuse - Galley

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