Christina Edmunds l'empoisonneuse au chocolat

Christiana Edmunds (1829-1907) fut baptisée l'empoisonneuse à la crème de chocolat.

Jolie femme, elle vivait avec sa mère âgée à Brighton. En 1869, elle rencontra le Docteur Arthur Beard, un homme marié et entama un flirt avec lui. Au cours d'une visite chez les Beard, Christiana proposa quelques beaux chocolats à l'épouse du docteur qui tomba malade dès le lendemain.
Le docteur Beard, malade lui-même, la suspecta d'avoir empoisonné les chocolats et il mit fin à son idylle naissante.

Christiana avait acheté de la strychnine tout à fait légalement chez un chimiste, expliquant qu'elle avait besoin de ce poison pour éliminer des chats errants.

Cette rupture fit vaciller Christiana qui décida de commander des chocolats à la confiserie locale, elle y injectait de la strychnine et les renvoyait au marchand imprudent qui les remettait en vente.

Bien entendu, de nombreuses personnes de Brighton tombèrent malade. Personne ne soupçonna alors les chocolats.

En juin 1871, une première personne mourut, un pauvre enfant de 4 ans, Sidney Albert Baker, dont la famille était venue passer une journée d'excursion à Brighton. On jugea d'abord cette mort accidentelle.

Dès lors, Edmunds augmenta ses doses de poison. Elle achetait des colis de chocolats qu'elle envoyait à certaines femmes en vue. Elle s'envoya elle-même des colis, prétendant être également une victime de l'empoisonneur. Elle espérait ainsi détourner les soupçons sur le confiseur.

Servantes et maîtresse payèrent de leur santé leur gourmandise. Heureusement, de nombreuses personnes furent malades mais on ne déplora plus aucun décès.

Le docteur Beard se décida enfin de prévenir la police et après enquête, on comprit vite que Christiana était la seule responsable.

Le procès de l'empoisonneuse commença en janvier 1872. On apprit qu'il y avait de nombreux antécédents de maladie mentale dans sa famille. Elle fut condamnée à mort. La peine fut commuée en réclusion à perpétuité en raison de son état mental.
Christiana passa le reste de sa vie au "Broadmoor pénale Lunatic Asylum" où elle mourut en 1907.

La nouvelle de 1939 "The Black Spectacles" par John Dickson Carr est basée sur le cas Edmunds