J'ai appris des trucs épatants en cherchant des renseignements sur les parasites de l'homme.
Comme tout à chacun, j'ai vu des photos de personnes atteintes d'éléphantiasis dans tous les bouquins sur les freaks ou bizarreries de la nature. Or, ce que je ne savais pas, c'est que c'est du à un parasite, la filariose de bancroft, ce qui explique son cantonnement à l'Afrique équatoriale.
Des moustiques (toujours une raison de se méfier de ces sales bêtes) piquent des hôtes de vers parasitent dont les microlarves migrent vers la surface de la peau la nuit (voyez si c'est bien fait !). Ils les déposent dans des hôtes sains qui vont mettre des années à développer les symptomes. En élisant domicile dans le système lymphatique, les vers en grandissant et en se reproduisant vont progressivement fibroser et ne plus irriguer les tissus, qui vont gonfler de façon totalement anarchique. En plus, cette sale bête s'acoquine avec une bactérie qui joue un rôle important dans le défaut de réponse immunitaire de la personne infectée. C'est de l'association de malfaiteurs. Or, en éradiquant la bactérie, on stérilise le ver. PArce qu'heureusement, il existe à présent des traitement, et on songe sérieusement à son éradication.
Tout comme on songe à celle de la dracunculose. Sous ce nom rigolo se cache un horrible ver d'une vingtaine de centimètre qui élit domicile dans nos tissus via un cycle particlièrement retord. Le bestiau se reproduit dans l'eau où végètent ses microlarves qui infestent un tout petit crustacé, le cyclops. Sur ce survient un bête humain, qui boit la tasse dans le marigot infesté. Ni une ni deux, le ver, trop content, se développe dès que l'estomac a digéré le cyclops qui lui, trépasse. Il gagne l'intestin grêle puis tout le reste du corps. Là, le mâle s'intègre à la femelle pour copuler à tout va et la femelle atteint la taille d'un spaguetti plein de microlarves. Elle se dit alors que c'est le moment pour ses petits chéris de conquérir le monde. Le ver se fraye donc un chemin vers la surface de la peau, en principe la jambe, le pied ou le bras, où elle crée un gros œdème douloureux qui peut s'infecter jusqu'au tétanos (vous parlez d’une gaité !). ça fait très mal et ça chauffe, on a donc qu’une idée, mettre la partie infectée dans l'eau pour soulager la douleur. Malheureux ! C'est justement ce qu'attend le ver, qui du coup se contracte et expulse ses milliers de microlarves dans l'eau, en attente de cyclops et de nouveaux humains imprudents. Et voila, vous venez d'infecter un point d'eau.
Le ver peut atteindre jusqu'à un mètre et occasionne de terribles lésions qui mettent longtemps à cicatriser. En général, on essaye de le faire sortir en le chopant au sortir de la plaie et en l'enroulant doucement autour d'un bâton, opération qui peut prendre plusieurs jours, car procéder trop vite reviendrait à casser le vermisseau.
Il existe une version spéciale insecte, le ver gordien, qui en plus pousse sa victime au suicide. Une fois prêt à pondre, le bestiau ordonne à son hôte de trouver un point d'eau et de s'y jeter. Dès qu'il touche l'eau, le ver sort. Mais c'est qu'il est gigantesque l'animal ! on se demande comment l'hôte, s'il avait pu survivre à la noyade, aurait pu survivre à pareille infestation. Et comme je n'ai aucune morale, voici une vidéo de grillon qui se suicide par mind-control : http://www.imaginascience.com/pratique/videos/choix-videos-science.php?choix=ver-gordien
"Étonnant non ? " Comme dirait notre ami Pierre Desproges !