Rentrée lovecraftienne à La Clef d'Argent

Moi, Cthulhu, récit parodique de Neil Gaiman, ou... Cthulhu par lui-même! La plus célèbre création du maître de l'horreur se livre sans détours et dévoile ses origines dans ce document unique qui paraît ici pour la première fois accompagné des indispensables notes d'un spécialiste du Mythe, Patrick Marcel (Les nombreuses vies de Cthulhu), qui en a également assuré la traduction.




Quant à Christophe Lartas, il offre avec HPL bloc d'éternité une suite de poèmes en prose sombres et envoûtants, échos à la vision cosmique du rêveur lucide de Providence.

Vesperal : Verdict ?

Moi, Cthulhu : Ca s'inscrit parfaitement dans la suite de la collection Fhtagn. Dans le même principe que Les montagnes hallucinogènes, on a une nouvelle parodique. Champ lexical lovecraftien, évocation des dieux du mythe...
Résumé : Cthulhu raconte à quelqu'un comment il a atterri à Ryeh, ses relations avec les Grands Anciens, son enfance...
J'ai trouvé ça parodique et léger (dans le ton). Par contre je pense que quelqu'un qui ne connait pas déjà bien les Yog-sothotheries ne pourra vraiment pas apprécié le livre.
J'ai finalement moyennement apprécié, pas vraiment adhéré à l'humour, et j'ai trouvé que ça n'allait pas assez loin. A la fin du livre il y a des notes qui agrémentent la lecture de certaines précisions qui seront utiles pour se remémorer certaines choses ou comprendre certains clins d'oeils.

Hpl Bloc d'éternité : Là c'est tout de suite plus sérieux, on reconnait bien la plume acide et sanglante de Lartas. Ce sont des sortes de poésies en prose, décadentes, lugubres, malsaines. Je pense que le mieux pour s'en faire une idée c'est de lire l'un des extraits http://clefargent.free.fr//hplbde.php
Là où Gaiman a utilisé les habitudes littéraires de Lovecraft de manière parodiques, avec Lartas on est plus dans l'hommage.
Je m'étais demandé ce qu'en penserait quelqu'un qui ne connait pas les oeuvres cthulhuiennes de Lovecraft, et en fin de compte je crois que ça doit être pas mal du tout de tomber sur ce genre de choses en ne sachant pas du tout de quoi il s'agit.
Par contre ce n'est pas forcément digeste, ce ne sont pas des nouvelles, c'est surtout une abondance d'images, d'idées, de concepts. Il faut être dans les conditions favorables pour l'apprécier.

Deux livres courts, pas trop couteux, j'ai préféré le Lartas au Gaiman.