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 Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?

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MessageSujet: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptyLun 21 Mai - 19:46


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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptyVen 25 Mai - 20:37

Ho la la! (Vous vous attendiez bien à ce que je réagisse?) Bon, je n'ai vu que le début de la vidéo, je regarderai le reste plus tard (pas le temps ce soir) mais déjà le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle est drôlement tendancieuse!

Voila déjà ce que je peux dire de ma place d'infirmier qui a pas loin d'une trentaine d'année de pratique en psy:

- D'abord c'est complètement idiot de dire que tout problème psychologique sera considéré comme une maladie mentale et traitée avec des médicaments. Un psychiatre, ils sont pas tous bons mais quand même faut déconner non plus, sait bien la différence entre le fait d'avoir des hauts et des bas et des troubles bipolaires, entre la tristesse suite à un deuil et une dépression majeure, entre un esprit suspicieux et la paranoïa! Cette vidéo développe une vraie théorie complotiste sur ces salauds de psychiatres qui cherchent tous les moyens pour donner des médicaments qui vont leur rapporter des milliards. Mais les médicaments rapportent des milliards aux laboratoires pharmaceutiques, pas aux médecins qui sont payés soit à l'acte s'il sont libéraux, soit sont salariés!

Les psychiatres je bosse quotidiennement avec eux depuis bien des années et je vous garantie qu'ils ne prescrivent de médicaments que quand le cas se justifie. Il est vrai qu'un trouble psy ne se mesure pas avec autant de précision que le diabète ou une infection, mais ça n'empêche qu'il y a des doses thérapeutique. On voit ça à l'effet obtenu sur le patient.

- Je peux vous dire, au regard de mon expérience, que les psychotropes, certes ne guérissent pas, mais soignent les symptômes et ce n'est pas rien. Pour celui qui est envahi d'halluicinations terrifiantes, oui d'angoisses, ou en grave dépression, les médicaments, je le constate tous les jours, sont d'un grand secours.

Certes, ils ont des effets secondaires possibles comme des contractures. Mais ils ne sont pas irréversibles comme le dit ce pseudo-documentaire et il existe des correcteurs à ces effets secondaires. Il est vrai qu'il y a des cas d'imprégnations qui peuvent exister, rarement. Personnellement je n'en ai jamais vu. Mais avant l'existence des psychotropes les malades mentaux finissaient leur vie à l'asile en camisole de force alors qu'aujourd'hui ils vivent dehors. De plus, ces effets sont plus le fait des anciennes familles de psychotropes. Aujourd'hui les produits utilisés ont beaucoup moins d'effets secondaires.




En fait je crois comprendre qui est derrière ce "documentaire": à mon avis il s'agit de L'Église de Scientologie, qui est assez spécialiste de ce genre de propagande obscurantiste contre la psychiatrie (qui n'est pas parfaite, loin de là, mais au moins plus sérieuse qu'une secte!)
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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptySam 26 Mai - 8:08


Dans le cas d'une longue dépression disons "normale" suite à une rupture, perte d'emploi etc , que font alors les psychiatres ? Disent ils d'aller voir un généraliste ? Un psy ? Et ne prescrivent donc rien du tout ?

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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptySam 26 Mai - 9:09

Le psychiatre doit évaluer la gravité de la dépression et si elle nécessite un traitement ou pas. De plus les traitements anti-dépresseurs sont plus ou moins importants suivant le cas (Antidépresseur léger ou plus "lourd"). Il peut aussi le diriger vers un psychothérapeute si le problème peut se régler par la parole.

Il faudrait aussi en finit avec cette idée que les antidépresseurs sont inefficaces ou nocifs !

C'est vrai que les antidépresseurs en début de traitement ont tendance à lever l'inhibition et dans les cas les plus graves peuvent favoriser le passage à l'acte. On nous a toujours dit à l'école d'infirmier de surveiller les dépressifs vers le 10eme jour de traitement. Encore que ça concerne le cas les plus graves. C'est là que le médecin doit revoir son patient et évaluer si le traitement est en bonne voie ou pas et dans le cas négatif revoir le traitement.
Mais quand quelqu'un se suicide, quelquefois en tuant ses proches, ce n'est pas forcement à cause des médicaments qu'il prenait mais plutôt à cause de sa dépression, peut-être mal soignée!

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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptySam 26 Mai - 9:21

Darkside, tu parles de vrais malades, dans le documentaire il est davantage question du mercantilisme psychiatrique, ou psychologique.
Il suffit de se rendre chez n'importe quel médecin, généraliste, spécialiste, psy, pour constater que nombre de commerciaux sont passés avant les patients, partout de la pub pour les médicaments qui sont comme par hasard prescrits en priorité.

Ensuite il y a un grand nombre d'incertitudes quant à l'origine de nombreuses maladies mentales, il y a une influence environnementale primordiale, d'où aussi le fait qu'il y ait des maladies mentales qui n'ont existé qu'à des époques données (je pense à l'hystérie de la fin-de-siècle, mais aussi aux mélancoliques). Et j'ai beau être contre la psychanalyse il faut bien dire qu'à maladie "imaginaire" un remède imaginaire est tout aussi efficace qu'un autre. Car on appelle maladie bon nombre de caractéristiques de personnalité, il suffit de consulter le Dsm dont la liste des maladie s'allonge à chaque édition, on fait le compte des personnes qui pourraient correspondre aux troubles décrits et finalement c'est la majorité des gens qui y rentrent, donc en fin de compte on devrait plutôt soigner ceux qui ne sont pas fous si la folie c'est être dans une minorité.

En ce qui concerne les effets secondaires on ne peut pas nier que des trucs comme Risperdal, Seresta, Zyprexa, Prozac, pour ne citer que les plus célèbres, abrutissent totalement, et à long comme à court terme ont des effets non négligeables. Or on ne les prescrit pas seulement aux schizophrènes profonds mais à toute cruche qui a les symptômes banals de n'importe quelle pimbêche et qu'on va appeler bipolaire.

On adapte les escaliers pour ceux qui ne savent pas marcher, pourquoi n'adapterait-on pas tout le reste pour les malades mentaux (je parle donc de toute cette horde qui hante les cabinets des psys et les cliniques, pas ceux qui sont enfermés bon gré mal gré dans un hôpital)? Actuellement les médicaments ne servent pas à aider à apprendre à vivre aux fous, mais ça sert à les garder en camisole chimique pour épargner à la société de supporter la folie.

C'est un problème de société, au sens où c'est la société qui édicte qu'il n'est pas normal d'être triste, d'avoir des soucis, des cas de conscience, de la colère, des angoisses, d'être las, d'être parfois stupide, de perdre confiance en soi, de faire des erreurs par excès de confiance. Or tout ça c'est normal, ça n'a rien à voir avec la folie. Mais comme la société de consommation passe par là, qu'il faut créer des emplois, et qu'il y a des clients qui sont tellement creux et invisibles qu'ils ont besoin d'appartenir au moins à un groupe de malades, eh bien on invente des maladies et des médicaments à la mode. Voilà, celui qui est déçu parce qu'il n'a pas assez de considération par ses collègues de travail va voir le même praticien que celui qui entend les anges lui dire que la CIA a implanté une sonde dans son nez. Mais c'est la même chose avec tout : on va voir le médecin pour un rhume, parce qu'on a un bouton sur la main, parce qu'on est fatigué après avoir couru ou parce qu'on s'est brûlé en mangeant chaud...
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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptySam 26 Mai - 9:45

Je rajoute que les médecins sont des vendeurs comme les autres, et les commerciaux qui leurs parlent des nouveaux médicaments sont des employés comme les autres.
Les médecins évidemment ne testent pas les médicaments, ils ne connaissent les applications et effets secondaires que par ce qu'on leur en a dit (patients comme fabricants). Dernièrement certains généralistes prescrivent un nouveau type d'antidépresseur aux insomniaques, parce que l'anti dépresseur régule l'endorphine, ou alors des antihistaminiques pour permettre le sommeil. Aberrant, parce qu'on ne traite pas une maladie avec un médicament qui agit sur d'autres choses, mais normal quand on se dit que derrière chaque professionnel se cache un idiot banal. On prescrira du Stilnox a n'importe qui, or c'est un somnifère qui rend carrément fou, on s'en sert même pour réveiller des patients dans certains types de coma, sans compter l'addiction que ça entraîne.

Enfin voilà, je rajoute ça juste pour préciser que le truc ce n'est pas seulement l'apparence mercantile des procédés, mais aussi l'ignorance de chacun des acteurs.
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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptySam 26 Mai - 10:23

Sans compter les séries débiles sur le thème de la médecine qui permettent à des gens de se trouver de nouvelles maladies.

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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptySam 26 Mai - 10:39

Je suis assez en désaccord avec vous, au vue de mon expérience, désolé!
Je précise que je ne tiens pas à défendre absolument la psychiatrie ni les psychiatres, il faut rester modeste. Bien sûr je ne nie pas l'importance des labos dans ce qui est prescrit, à savoir les nouvelles molécules, qui son efficaces ou pas, mais non seulement en psy mais dans toute la médecine (Le Médiator n'était pas un psychotrope!)

Citation :

Dernièrement certains généralistes prescrivent un nouveau type d'antidépresseur aux insomniaques, parce que l'antidépresseur régule l'endorphine, ou alors des antihistaminiques pour permettre le sommeil. Aberrant, parce qu'on ne traite pas une maladie avec un médicament qui agit sur d'autres choses, mais normal quand on se dit que derrière chaque professionnel se cache un idiot banal. On prescrira du Stilnox a n'importe qui, or c'est un somnifère qui rend carrément fou, on s'en sert même pour réveiller des patients dans certains types de coma, sans compter l'addiction que ça entraîne.

Mais non justement, la pharmacologie a évolué comme ça: un jour par exemple on s'est rendu compte qu'un médicament donné aux tuberculeux leur donnait la pêche et on a découvert les antidépresseurs, que l'aspirine fludifaiat le sang et on l'a utilisée en cardio, etc...le Zyprexa est donné dans les troubles bi-polaires en effet, et croyez moi la vraie bipolarité c'est pas du vague à l'âme suivi de moment d'euphorie, il faut voir les pics que subissent ces patients là.

Citation :
C'est un problème de société, au sens où c'est la société qui édicte qu'il n'est pas normal d'être triste, d'avoir des soucis, des cas de conscience, de la colère, des angoisses, d'être las, d'être parfois stupide, de perdre confiance en soi, de faire des erreurs par excès de confiance. Or tout ça c'est normal, ça n'a rien à voir avec la folie

...Mais je n'ai pas dit le contraire!


Et en dites pas que l'hystérie n'existait pas avant: elle explique bien des cas de "possession démoniaque" ou de "guérisons miraculeuses" . Mais l'hystérie se soigne par la thérapie, pas par des médicaments..
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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptySam 26 Mai - 10:55


Je pense qu'on se mélange un peu les pinceaux entre les prescriptions des Généralistes et les Psychiatres, deux domaines complètement différents.

ll est indéniable que les généralistes prescrivent pas mal de médicaments pour rien.
Pour ma part, j'ai rarement vu un patient ou plutôt "un client" ressortir de chez son médecin sans aucun médicament, on lui donnera toujours quelque chose car il a payé sa consultation !

Je pense que pour rentrer dans le cabinet d'un psychiatre, il faut déjà être dans un état assez "grave" et assez désespéré. Et très souvent ces patients se retrouvent dans des camisoles psychiques temporaires ou pas.

Quant aux psychanalystes et les psy qui pullulent sur le marché, je n'y crois pas une seule seconde sauf vraiment quelques costauds qui au bout de 15 ans de consultation vont trouver d'où vient le problème et encore ...

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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptySam 26 Mai - 13:39

En effet, j'ai un peu digressé.

Toujours est-il que je comprends bien qu'une même molécule puisse avoir différentes applications, le problème c'est qu'on prescrive un médicament sans réellement prendre en compte les autres actions qui ne sont pas forcément considérées comme effets secondaires puisque ce sont leurs applications premières. Mais c'est un autre problème à la limite.

Concernant les hystéries je ne nie pas qu'elles aient existé, je dis qu'elles sont comme beaucoup de maladies mentales : dues à une sorte de suggestion, de mouvance contextuelle. Il faut faire une grosse distinction entre les véritables maladies comme l'autisme (d'ailleurs quand on voit la position de la France dans le domaine c'est à se tordre de rire) et les petites psychoses qui servent en fait à désigner un simple abruti.

La folie n'est qu'une question de norme. Certaines sociétés pensent que les homosexuels sont fous et méritent un traitement (et il y en a des efficaces), d'autres trouvent qu'être schizoide c'est être fou (dans la Grèce antique ils auraient été des exemples pour bon nombre d'écoles), ceux qui ont entendu Dieu leur parler furent des prophètes, désormais on les enferme. Les aghoris en Inde sont respectés, en occident on les mettrait sous traitement.
On soigne Alzheimer alors que ce n'est qu'une maladie logique qui atteint des personnes qui vivent tout simplement trop vieux, on traite les agoraphobes alors qu'ils ont bien raisons d'avoir peur du dehors, on prescrit des drogues à des personnes qui n'assument tout simplement pas ce qu'ils sont.
Leur détresse ne vient que du fait que personne ne les accepte tels qu'ils sont, et que du coup ils n'assument pas leurs particularités. Il est normal de souffrir d'être ce qu'on est, au moins on est, il est normal d'avoir des désordres de la personnalité, au moins on a une personnalité.
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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptyLun 28 Mai - 20:26

Faut pas non plus croire que les psys sont des araignées qui emmaillotent leur proie pour ne plus les laisser repartir. quand j'ai divorcé, mon mari était en "syndrome d'épuisement psychique (ou je sais plus quel nom anglais dans le coup) mai ne voulait pas parler à un psy parce que c'est pour les cinglés et de toute façon c'est tous des charlatans, t'as qu'à y aller, toi." Et c'est ce que je j'ai fait. EN 5 ou 6 séances, il m'a fat me pour les questions que je n'avais pas envie de me poser, et m'a aidé à découvrir que les réponses n'étaient pas si horribles que ça. Une fois la chose claire, c'était plus facile de prendre les décisions qui en découlaient. IL ne m'a pas persuadée que j'étais névrosée ou victime d'un persécuteur sadique et que j'avais besoin d’une longue thérapie de reconstruction. ll a juste aidé une femme un peu perdue à y voir clair. C'est moi marrant qu'un psychotique, je vous l'accorde. Et il ne m'a jamais rien prescrit (mon médecin s'en chargeait, et m'arrangeait toujours pour prendre la dose minimale). Les médocs, vaut mieux pas commencer, mais des fois, faut ce qu'il faut. Y pas pas que des spleeneux et des cintrés en salle d'attente, y a que des gens qu souffrent.
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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptyLun 28 Mai - 20:33

Ben oui, y'a des malhonnètes et des incapables dans tous les métiers.
Les psys compétents savent que les médocs c'est une béquille. Certains en auront toujours besoin pour marcher, d'autres ocasionnellement et pour beaucoup c'est de "mettre des mots sur leurs maux" qu'ils ont besoin, ce qui les aident à avancer.

...Mais le film plus haut, je maintiens ce quej'en pense, c'est de la propagande sans doute Scientologiste!
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MessageSujet: Re: Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ?   Le marketing de la folie - Sommes-nous tous fous ? EmptyMar 29 Mai - 13:48

Citation :
Antidépresseurs : un choix collectif ?


Le penchant français pour les antidépresseurs se confirme. L'exigence de performance a longtemps été mise en avant pour expliquer ce phénomène. Elle laisse place à des interrogations sur les rôles de l'industrie pharmaceutique et du milieu médical.


La France compte aujourd'hui 5 millions de consommateurs d'antidépresseurs. Le Prozac et ses affiliés ont littéralement dopé ce marché, laissant derrière eux les premières molécules fabriquées à la fin des années 1950 (voir l'encadré, p. 61). Cette nouvelle génération d'antidépresseurs n'est pas plus efficace que les précédentes mais elle présente l'avantage de générer moins d'effets secondaires. Le succès des antidépresseurs ne saurait cependant s'expliquer par ce seul argument avancé par les laboratoires, et par ailleurs très contesté...
Record mondial de consommation

La France serait-elle frappée d'une épidémie de dépression ? Rien n'est moins sûr. Le besoin de soins pour ce trouble reste mal évalué. La fixation du seuil de pathologie a ici, en effet, quelque chose d'arbitraire, tant il est difficile de distinguer les réactions homéostatiques normales de tristesse des états dépressifs proprement dits. Les études épidémiologiques pour cette pathologie sont par conséquent peu nombreuses, difficiles à mettre en œuvre et souvent discutées. Leurs résultats varient beaucoup d'un pays à l'autre, voire d'une région à l'autre. Selon les études et les critères diagnostiques retenus, la prévalence du taux de dépression en France dans la population générale varie de 5,8 à 11,9 % (1).

La France n'en détient pas moins le record mondial de la consommation de médicaments psychotropes (antidépresseurs, hypnotiques, anxiolytiques). Le chiffre d'affaires des antidépresseurs a été multiplié par 6,7 entre 1980 et 2001. Cette tendance serait à la hausse, en dépit de contestations fréquentes sur l'efficacité et l'innocuité de certains de ces médicaments. Ainsi, par exemple, du risque de suicide associé aux antidépresseurs chez les enfants, rendu public ces derniers mois. Les pouvoirs publics s'inquiètent plus généralement de la multiplication des prescriptions non justifiées sur le plan médical et de la chronicisation des traitements.

Comment expliquer cette spécificité française de la consommation d'antidépresseurs ? Peu d'analyses approfondies mais divers arguments de bon sens sont ici ou là invoqués. On a d'abord parlé des effets délétères du « malaise social », de l'amélioration du diagnostic de dépression. On a évoqué la fragilité des nouvelles générations : autrefois, les gens acceptaient davantage leur condition d'êtres souffrants. Ils mettaient leur fatigue, leur déprime, leur anxiété sur le compte d'une « condition humaine » difficile (2). Certains pensent que les antidépresseurs ne sont que le relais d'un autre psychostimulant, l'alcool dont la France est grand amateur. Quant à la Sécurité sociale, longtemps astreinte au remboursement aveugle des médicaments, elle aurait laissé s'installer de mauvaises habitudes. Pour d'autres, cette passion française pour les antidépresseurs tiendrait à des éléments culturels comme la pauvreté des régulations collectives, le faible support du groupe, les insuffisances de la médiation sociale. Aujourd'hui, la plupart des spécialistes admettent l'action conjointe de l'ensemble de ces facteurs.
Les laboratoires pharmaceutiques accusés ?

En fait, la consommation d'antidépresseurs nous renseigne sur l'individu et la société dans son ensemble et c'est à ce titre qu'elle intéresse véritablement les chercheurs en sciences humaines. Le sociologue Alain Ehrenberg, dans un ouvrage qui fait maintenant référence (La Fatigue d'être soi. Dépression et société, Odile Jacob, 1998), explique le succès de la dépression comme le résultat d'un déplacement de la culpabilité vers la responsabilité. La consommation d'antidépresseurs apparaît alors comme une réponse à un sentiment d'impuissance, un moyen de parvenir à l'injonction de performance d'une société où tout devient potentiellement réalisable.

D'autres analystes mettent en avant la puissante logique capitaliste des laboratoires pharmaceutiques, dont l'individu serait victime. L'ouvrage récent d'un journaliste, ancien cadre de l'industrie pharmaceutique (3), révèle les pratiques douteuses d'une industrie aux intérêts contradictoires avec les principes de santé publique : le succès extraordinaire des antidépresseurs reposerait sur des essais cliniques plus ou moins trafiqués, le développement de stratégies marketing, un contrôle quasi absolu de l'information médicale... Il y aurait tromperie sur la marchandise et manipulation, ce qu'avait déjà montré, enquêtes à l'appui, le psychiatre anglais David Healy.

Reste que la thèse du complot ne tient pas... De bons connaisseurs du domaine tels que l'ancien cadre de l'industrie pharmaceutique Philippe Pignarre ou le psychiatre Edouard Zarifian, s'ils ne nient pas l'implication des laboratoires, analysent cette « mode » de la dépression comme le produit d'un système plus complexe, impliquant l'industrie pharmaceutique, la société, mais aussi les milieux académiques psychiatrique et médical.
La santé bouleversée

A propos de ces derniers, les critiques fusent : « Face à l'abaissement de la limite entre le normal et le pathologique, qui ouvre de nouveaux marchés à la prescription, les leaders d'opinion (du monde de la psychiatrie) restent muets, contribuant ainsi à accréditer la référence au modèle médical somatique comme seul modèle pour la psychiatrie », dénonce E. Zarifian dans Le Prix du bien-être. Psychotropes et société (Odile Jacob, 1996).

La dérive « objectivante » qu'incarne le manuel américain de classification des troubles mentaux (DSM) rencontrerait trop peu de résistances de la part des psychiatres français. Le DSM tendrait à simplifier à outrance le diagnostic de dépression : cinq critères évoluant depuis au moins deux semaines sont nécessaires sur une liste de neuf symptômes pour établir le diagnostic de dépression. Cette pathologie, dont le traitement est prescrit à 75 % par les médecins généralistes, s'impose peu à peu dans les esprits comme une réalité du même type que les maladies infectieuses. P. Pignarre parle de « corps mental » pour désigner cette représentation des troubles psychiques, pendant que le médecin propose d'un geste réflexe « l'offre de dépression à un patient qui demande de l'aide ».

Dans cette dialectique où la maladie et le médicament se coproduisent et s'entretiennent, la maladie dépressive devient finalement « ce qui guérit sous antidépresseur (4)» : si l'antidépresseur vous soulage, c'est donc que vous êtes dépressif, nous dit en substance la nouvelle médecine de l'âme. L'extension de l'usage des antidépresseurs ? dont les indications concernent maintenant les troubles obsessionnels, l'anxiodépression, les phobies sociales et le stress posttraumatiques ? contribue en retour à dissoudre le concept de dépression, à en noyer la signification.

La notion même de « santé », qui s'étend au bien-être et à la performance, s'en trouve bouleversée. « La médecine n'a plus pour seul objectif de vous guérir mais de vous faire vivre le mieux possible le plus longtemps possible avec votre pathologie », analyse Claude Le Pen, économiste et conseiller auprès des syndicats de laboratoires pharmaceutiques (5). On peut craindre en effet avec lui que le médecin et les médicaments ne deviennent alors des « tuteurs, qui lissent entièrement notre vie ». Le médicament sera-t-il le régulateur social de demain ?


NOTES

1

[1] V. Bellamy (coord.), « Troubles mentaux et représentations de la santé mentale : premiers résultats de l'enquête "Santé mentale en population générale" », Études et résultats, n° 347, Drees, octobre 2004.
2

[2] Entretien avec C. Le Pen, dossier « Pourquoi les Français aiment tant les antidépresseurs », Le Monde 2, 11 décembre 2004.
3

[3] G. Hugnet, Antidépresseurs : la grande intoxication. Ce que 5 millions de patients ne savent pas encore, Le Cherche Midi, 2004.
4

[4] L. Roure, La Dépression, Ellipse, 1999.
5

[5] Entretien avec C. Le Pen, op. cit.


Citation :
Un marché florissant

La classe des antidépresseurs est apparue à la fin des années 1950, et a vu se développer depuis plusieurs séries de molécules différentes. Les antidépresseurs tricycliques (Laroxyl et Tofranil) ont été les premiers découverts en 1957, suivis en 1962 des inhibiteurs de la monoamine oxydase (Marsilid).

Les effets indésirables de ces deux catégories de médicaments ont incité à la recherche de nouvelles molécules d'efficacité thérapeutique identique. C'est ainsi qu'en 1987 est apparue une nouvelle classe d'antidépresseurs : les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS) dont le Prozac a longtemps été le chef de file. Ces antidépresseurs, dits sérotoninergiques, doivent leur succès à leur quasi-absence d'effets secondaires et de toxicité (au niveau cardiaque notamment), pour une action semblable aux molécules mères. Leurs indications ont d'ailleurs été étendues à d'autres pathologies que la dépression comme les troubles obsessionnels compulsifs.

Le chiffre d'affaires des antidépresseurs a été multiplié par 6,7 depuis 1980 (1), date de mise sur le marché des ISRS. La substitution sur l'ordonnance des produits les plus anciens (imipraminiques) par ces nouvelles molécules (ISRS) aux effets secondaires réduits et par conséquent vendus plus cher, expliquerait cette explosion du chiffre d'affaires. A cela s'ajoutent l'augmentation des volumes prescrits pour les cas de dépression stricto sensu (épisode dépressif spécifique) et l'extension de ces prescriptions à d'autres indications comme les troubles anxieux, les phobies, etc.

Les études montrent par ailleurs un allongement sensible des temps de traitement et une tendance à la chronicité, qui pose aussi la question d'une dépendance à ces produits.
NOTES
1

[1] É. Amar et D. Balsan, « Les ventes d'antidépresseurs entre 1980 et 2001 », Études et résultats, n° 285, Drees, janvier 2004.
Hélène Vaillé



Ci dessus un article que je trouve plutot pertinent qui lui ne fait pas dans le mélodramatique comme la video (ce reportage video s'appuie en majeure partie sur les TEMOIGNAGES pour faire dans le pathos et n'a que très peu de valeur scientifique, en fait il n'a AUCUNE valeur scientifique), l'article ci dessus a au moins l'honnêteté d'avouer que tous les acteurs du laboratoire, en passant par le prescripteur et le patient sont impliqués dans ce phenomène.


Pour bien analyser la situation, il faut differencier les classes de médicaments, et aussi les classes de pathologies:

l'outil actuellement en vigueur est le DMS4 http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_diagnostique_et_statistique_des_troubles_mentaux bon, je cite wikipedia car il n'est pas mauvais pour comprendre au moins de quoi il s'agit.


Concernant les classes de médicament, le fait qu'il y ait par exemple pour les benzodiazépines (anxiolytiques) une dépendance est scientifiquement avéré, depuis longtemps! c'est pour ça qu'il faut un arret progressif du traitement. Toute fois, lorsqu'on rencontre des personnes étant depuis 15ans voire plus sous anxiolyitques il y a lieu de se poser des questions, d'autant plus qu'un phénomène de tolérance existe, donc que penser dans ce cas là????? C'est tout simplement absurde.

D'autre part si vous n'avez jamais été derriere un comptoir de pharmacie vous ne pouvez pas vous faire la moindre idée du nombre d'Hpnotiques que l'on vend (STILNOX par exemple est très vendu dans bien des pharmacies c'est meme ça qui se vend le plus/jour) et si c'est pas sous ordonnance c'est des sans ordonnance comme DONORMYL. Que quelqu'un ait des trouble du sommeil passagers ces médicaments sont faits pour, cependant dans bien des cas ils en reprennent. Ensuite si le medecin est complaisant qu'y peut on! C'est la meme chose pour les antidépresseurs.

De mon point de vue ce qui pose le coeur du probleme ce trouve au niveau des anxiolytiques, antidépresseurs, et hypnotiques. Ces trois classes sont actuellement données en France (et dans une grande partie des pays industrialisés ) en quantité beaucoup trop grande, et souvent sur pour des periodes excessivement longues. C'est de la faute à la fois aux patients qui en grande majorité les demandent (à leur psy, ou leur medecin..), aux médecins complaisants qui n'ont pas de conscience professionnelle (il en existent) et au lobbys pharmaceutiques qui ont fait en sorte que ce "marché" exlose. Il est totalement absurde de négliger la puissance des lobby dans l'explosion actuelle de ces molecules sur le marché il y a une réelle volonté derriere tout ça, comme il y en a eu une pour les vaccins H1N1...

Ci dessous une partie du résumé wikipédia du meilleur des mondes de Huxley:

Citation :
"chacun des membres de la société est conditionné pour être un bon consommateur et est obligé de participer à la vie sociale. La solitude est une attitude suspecte.

Tout le monde dans l'État mondial utilise du « Soma ». Le Soma est une substance apparemment sans danger qui peut, à forte dose, plonger celui qui en prend dans un sommeil paradisiaque. Le Soma n'a aucun des inconvénients des drogues que nous connaissons aujourd'hui. Il se consomme sous forme de comprimés distribués au travail en fin de journée. Cette substance est le secret de la cohésion de cette société : grâce à elle, chaque élément de la société est heureux et ne revendique rien. Les individus de toutes les castes se satisfont de leur statut par le double usage du conditionnement hypnopédique et du Soma."

Amusant comparatif avec l'état de notre société actuel. Comparons le conditionnement hypnopédique dont il est question dans la fiction au conditionnement télévisé et des mass média additionné à l'explosion du marché des jeux videos ces dernieres années... et je crois pouvoir dire sans aucun doute que nous sommes dans le meilleur des mondes....

Il est demandé à l'esclave du 21eme siecle qu'il consomme et qu'il soit rentable. Le mal etre de la population provient de la societe et non pas de l'individu comme on veut nous le faire croire.


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