C’est le genre de phénomène que l’on garde précieusement rangé dans le tiroir des scénarios pour les films et les séries à mystères paranormaux, ou les documentaires de la TNT. Comme le «triangle des Bermudes», les Chupacabra, Rosewell, et tout ce qui fait la base d’un bon épisode d’X-Files. L’autocombustion d’un homme, c’est-à-dire l’immolation d’un être humain sans cause extérieure, est un phénomène qui a priori n’existe tout simplement pas.
Sauf qu’un médecin légiste irlandais a décrit l’inverse cette semaine, en donnant l’autocombustion comme cause du décès de Michael Faherty, 76 ans, retrouvé brûlé en décembre 2010. Selon la BBC, cette autopsie fait de cette mort le premier cas d’autocombusion dans l’histoire de l’Irlande.
Les experts avaient d’abord pensé que Faherty avait été brûlé par les flammes qui s’étaient échappé de la cheminée non loin de laquelle il avait été retrouvé. Mais après enquête, le légiste a modifié son rapport. «L’incendie est resté confiné à cette seule pièce, raconte la BBC. Les seuls dégâts que l’on a retrouvé étaient sur le corps du défunt, totalement brûlé, au plafond et sur le sol au-dessous du corps». Aucun produit de mise à feu n’a été retrouvé. Le légiste, Kieran McLoughlin s’en tient donc à une explication toute simple : «nous avons cherché toutes les causes possibles et je dois m’en tenir à la seule conclusion possible : ce décès doit rentrer dans la catégorie des cas d’autocombustion humaine, pour laquelle il n’y a aucune explication.»
Pour en savoir plus, The Guardian a de son côté puisé dans l’histoire des autocombustions humaines et en fouillant dans ses archives, exhumé un article faisant état d’un tel cas en 1825. Un certain Dr. Trail arrivait à conclusion que la combustion spontanée provenait d’une «huile» particulière, présente dans le sang, observée chez les personnes qui font une consommation excessive d’alcool «fort». Voilà, disait Trail, ce qui pourrait expliquer le phénomène de l’autocombustion des corps humains.
Mais selon NPR, citant un autre expert qui a travaillé sur ces phénomènes, aucune énergie intérieure, présente dans le corps humain, ne suffit à mettre le feu au dit corps. Il doit y avoir forcément un point de départ, à chercher à l’extérieur du corps, à la mise à feu. Selon les enquêtes plus poussées, il s’avère souvent que ce point de départ est une cigarette. Conclusion : Michael Faherty était soit un très gros buveur, soit un fumeur. Soit les deux. Dans tous les cas, voici une autre illustration des dégâts causés par l’alcool et le tabac.
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